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La Russie appuie à fond une application tranquille de la 1559 Le climat de Karamé est à l’optimisme (photo)

Le président du Conseil désigné confirme, par le truchement de ses visiteurs, qu’il n’entend former, pour sa part, qu’un cabinet d’union nationale et rien d’autre. De son côté, l’ambassadeur de Russie, Sergueï Boukine, souligne que Moscou souhaite l’application de la 1559. Mais de manière à sauvegarder la stabilité du Liban. Le diplomate, après son entretien avec le président Omar Karamé au domicile de ce dernier à Ramlet el-Beïda, a déclaré que la Russie se soucie avant tout de la paix, de la quiétude, de la paix civile dans ce pays. Il constate des conflits, des différends politiques aigus autour de la formation du gouvernement, des investigations, de l’enquête sur l’assassinat du président Hariri. Mais, dit Boukine, la Russie a pleinement confiance dans le peuple libanais, dans les autorités, dans les cercles politiques, dans leur vaste expérience en matière de praxis démocratique à l’ombre des références constitutionnelles et des institutions qui dominent la scène locale. Dès lors, Boukine se déclare certain que le peuple libanais et les milieux politiques sauront surmonter les difficultés de l’heure dans un cadre d’entente nationale et de procédures constitutionnelles démocratiques. Sur la 1559, l’ambassadeur répète que la position de Moscou est connue : bien que s’étant abstenu de voter la 1559, en septembre dernier, en raison de réserves notoires, il est pour l’application de cette résolution onusienne, comme de tout le long chapelet concernant cette région du monde. Une application qui doit cependant se faire, souligne avec force le diplomate, de manière à ne pas affecter la stabilité intérieure et la paix civile au Liban. À son avis, une saine concrétisation de la 1559 est susceptible de renforcer la stabilité de la région tout entière. Auparavant, le président Karamé avait fait dire par le ministre du Tourisme, Wadih el-Khazen, qu’il avait reçu, que le climat est à l’optimisme. Qu’il ne compte former qu’un cabinet d’union nationale. Qu’il invite toutes les parties à mettre de l’eau dans leur vin à cette fin. En vue de convenir d’un dénominateur commun, par pitié pour ce pays et pour la société libanaise, qui en ont tant vu. Le ministre a répété que Karamé attend les résultats de l’entrevue que son émissaire, Albert Mansour, doit avoir avec le patriarche Sfeir. Kanso apaisant De son côté, le ministre du Travail, Assem Kanso, également reçu à Ramlet el-Beïda, souhaite que la tension se dissipe, que le débat se cantonne à l’intérieur des institutions. Il affirme que s’il appuie une formule de cabinet d’union nationale, ce n’est ni pour manœuvrer ni pour faire pression, mais pour ramener la discussion sur l’application de Taëf au sein de la Chambre. Cet accord devant servir de programme d’action du prochain gouvernement, tant pour ce qui est de préparer les élections que pour les réformes encore à accomplir comme l’abolition du confessionnalisme politique. Étant entendu qu’on verrait quelles mesures seraient réalisables rapidement. Étant entendu également que la clause concernant le retrait syrien est déjà respectée, selon le ministre, à 95 %. Il faut donc, à son avis, un plan basé sur une entente qui implique que personne n’exclue personne. Il condamne les accusations de félonie, répète qu’il faut un cabinet de concorde véritable, pour sortir la question de la rue. Il trouve même, dans sa volonté de tendre la main, que les thèses avancées sur la relation de certains avec l’extérieur ne sont que matière à médias et n’ont pas de consistance pratique. Le Baas, ajoute-t-il, pense comme sayyed Hassan Nasrallah que les questions, comme l’armement du Hezbollah et la Résistance, doivent être retirées de la rue et posées sur la table. Qu’aucune partie ne doit être hostile à une autre. Il estime dès lors qu’il est préférable de prendre, par exemple, cinq jours pour le dialogue avant de former le gouvernement et de s’acheminer vers les élections. En soulignant que la persistance du flottement et de la confusion affectent l’économie et le social. Pour Kanso, si un gouvernement était formé en base des 71 députés de la majorité, entendre s’il devait être monochrome, il chuterait dès le lendemain sous la pression de la rue. Interrogé sur les dispositions de Joumblatt à accepter tout gouvernement que la majorité prendrait la responsabilité de former toute seule, Kanso répond que ce n’est pas l’avis défendu par Waël bou Faour, par Akram Chehayeb ou par Gabriel Murr. Il relève à ce propos qu’il existe des divergences et, à l’en croire, dans les conditions actuelles ce ne serait pas un signe de démocratie. Il redit que les gens doivent traiter à l’intérieur, entre eux, et non en se tournant vers l’extérieur où rien de bon, assure-t-il, ne se fait. Il affirme que pendant les deux premières années de la guerre domestique, les ponts avaient été maintenus entre Kamal Joumblatt et Mgr Ziadé ; que le Baas avait contribué, avec les Kataëb, à neutraliser beaucoup de détonateurs. Darrar Par ailleurs, le président Karamé a conféré hier avec l’ambassadeur d’Égypte, Hussein Darrar. Qui a affirmé que son pays déploie des efforts avec toutes les parties concernées par le dossier libanais, devenu une priorité arabe. Il a rappelé que le président Moubarak a récemment visité Damas, dans le cadre de l’intérêt porté à la stabilité du Liban. Le diplomate, en réponse à une question, a confirmé que le Liban va être discuté entre les présidents Moubarak et Chirac lors de leur prochaine rencontre à Paris.

Le président du Conseil désigné confirme, par le truchement de ses visiteurs, qu’il n’entend former, pour sa part, qu’un cabinet d’union nationale et rien d’autre. De son côté, l’ambassadeur de Russie, Sergueï Boukine, souligne que Moscou souhaite l’application de la 1559. Mais de manière à sauvegarder la stabilité du Liban. Le diplomate, après son entretien avec le...