SOMMET D’ALGER - Zapatero, Barnier et Solana plaident pour « un État libre, indépendant et souverain » Face à la tiédeur arabe, l’énergique soutien européen au Liban

Le Liban s’est imposé avec force au sommet d’Alger, dans les discours des responsables européens qui ont pris part à la séance d’ouverture et dans le tête-à-tête, dans les coulisses, entre le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, et le président syrien, Bachar el-Assad. Le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, et le chef de la diplomatie française, Michel Barnier, ont tous deux affirmé sans ambages le soutien de Madrid et de Paris à l’exigence de souveraineté, d’indépendance et de démocratie des Libanais. Pour sa part, le haut représentant de l’Union européenne pour la Politique étrangère, Javier Solana, a invité l’UE et les Arabes à contribuer ensemble à la construction d’un Liban souverain, indépendant et démocratique, « ce qui passe par (…) le soutien à l’expression libre et démocratique de la volonté des Libanais à travers des élections » législatives. En soirée, M. Annan a examiné le dossier libanais avec le président Assad, qui lui a assuré que le processus de retrait syrien sera « complété », mais sans préciser de date. Affirmant qu’il a eu un entretien « très constructif » avec M. Assad, le responsable onusien a souligné qu’il enverrait début avril de nouveau dans la région son envoyé spécial, Terjé Roed-Larsen, qui « recevra alors un calendrier (de retrait) syrien », conformément à la résolution 1559. Parallèlement, le président Lahoud et l’opposition en ont appelé chacun de son côté au sommet arabe. Le chef de l’État a sollicité un appui à sa politique et l’opposition a réclamé un soutien à ses exigences.