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Sérail - Mansour sera dépêché à Bkerké Karamé rejette les reproches d’atermoiements (Photo)

Le président du Conseil désigné, Omar Karamé, rejette les reproches d’atermoiements qu’on lui adresse. Il se défend, dans ce cadre, de louvoyer pour aboutir à un report des élections et soutient que ce qui a retardé la procédure ministérielle engagée, c’est le voyage du patriarche Sfeir aux États-Unis. On sait en effet que l’Effendi affirme miser sur le concours de Bkerké pour faire fléchir l’opposition, l’amener à composition en vue de participer à ce cabinet d’union nationale qui est la seule option qu’il veut retenir. Car, dès le tout début, il a indiqué que, cette fois, il n’est pas du tout question pour lui de diriger un cabinet qui serait monochrome, comme le précédent. Karamé annonce que dès le retour du patriarche Sfeir, il lui dépêchera le ministre Albert Mansour. Ajoutant que d’autres émissaires relanceront diverses parties prenantes, en commençant par Walid Joumblatt. Selon ses termes, des réponses qu’il obtiendra, du patriarche ou de Joumblatt, dépendra la suite, dégagement ou impasse. Auquel cas, confirme-t-il, il céderait la place à un autre. Ces éclaircissements, le président Karamé les a apportés devant les visiteurs qui ont afflué à son domicile hier. Il a mis l’accent sur la nécessité d’un dialogue (du pouvoir) avec tous, opposants et loyalistes. Pour lui, sauf le respect qu’il exprime poliment à l’égard de tous les pôles, deux figures de proue comptent essentiellement au sein de l’opposition, le patriarche et Joumblatt. Qui a déjà reçu, la semaine dernière, un envoyé de Karamé en la personne de Adnane Kassar. Selon le président du Conseil désigné, les propos tenus récemment par le leader progressiste montrent que sa position a évolué. De son côté, le patriarche Sfeir a exprimé à Washington un point de vue gardé jusque-là sous silence, toujours d’après Karamé. Pour qui il n’y a donc pas eu de temps perdu, du moment que les délais ont permis de faire mûrir les positions. Omar Karamé, après avoir souligné les dangereuses difficultés de l’heure, répète qu’il s’assigne une mission de sauvetage. Pour transposer, dit-il, le problème de la rue à une table de dialogue, à travers la formation d’un cabinet d’union nationale gérant les élections. Scrutin qui permettra au peuple de décider de tout. Il souhaite que tout le monde comprenne sa position, réalise combien sa mission est difficile, ajoutant qu’il porte volontiers le fardeau sur ses épaules, pour servir le Liban et le peuple libanais. Se prêtant à un feu roulant de questions, le chef du gouvernement sortant, et désigné, a développé les points suivants : – Jamais d’inimitié avec Walid Joumblatt. La main lui a toujours été tendue. Karamé est prêt à tenir en mains « une boule de feu » pour former un gouvernement comme Joumblatt l’y exhorte. Mais pas n’importe quel gouvernement. Il devra s’agir uniquement d’une équipe d’union nationale. Car les épreuves que traverse le pays débordent les capacités d’un gouvernement monochrome ou neutre. Encore que, toujours selon Karamé, la neutralité reste une fiction. – Toutes les questions sont négociables : la composition du cabinet, le nombre de portefeuilles, leur répartition... Après un tour de table, par émissaires interposés, des parties prenantes, il serait décidé s’il est possible ou non d’amorcer un vrai dialogue général, qui du reste prendrait du temps. En cas de réponse globale négative, ce serait le désistement. – Une chose est sûre, confirme Karamé : aucune des conditions a priori posées par l’opposition n’est acceptée d’avance. Il ajoute même, comme s’il n’en avait encore aucune connaissance, qu’il lui faut d’abord voir ce que sont ces conditions, pour en discuter, s’entendre ou se désaccorder. – Partant de là, toutes les éventualités sont ouvertes en ce qui concerne les élections, leur report comme leur tenue dans les délais. Certes tout le monde tient au scrutin. Et Karamé ne veut pas, dit-il, qu’on l’accuse d’atermoyer pour torpiller l’échéance. Éventuellement, le désistement, après constat d’impossibilité de former un cabinet, se ferait de manière à ce que les délais pour les élections ne soient pas sabotés. – Enfin, Aoun serait le bienvenu, en cas de retour... Par ailleurs, Karamé a conféré hier à son domicile de Ramlet el-Baïda avec la ministre d’État Wafa’ Hamzé, qui a exprimé son inquiétude et sa réprobation suite à l’attentat de New Jdeidé. Ajoutant que beaucoup de points communs existent sur lesquels on peut bâtir. Le président du Conseil désigné a également reçu une délégation du Tachnag, qui entreprend des démarches de rapprochement des points de vue auprès de toutes les parties. Et qui se dit prêt à participer à un cabinet d’union nationale. Le président Karamé a ensuite rencontré successivement les ministres Karam Karam, Albert Mansour, Alain Tabourian et Wi’am Wahhab. Ce dernier a déclaré avoir plaidé pour le retour du général Aoun.
Le président du Conseil désigné, Omar Karamé, rejette les reproches d’atermoiements qu’on lui adresse. Il se défend, dans ce cadre, de louvoyer pour aboutir à un report des élections et soutient que ce qui a retardé la procédure ministérielle engagée, c’est le voyage du patriarche Sfeir aux États-Unis. On sait en effet que l’Effendi affirme miser sur le concours de Bkerké...