Échos de Syrie Devon Energy se retire du marché

par Jihad YAZIGI Devon Energy, la compagnie pétrolière américaine indépendante, a annoncé son intention de se retirer du marché syrien. Elle ne développera pas le champ qui lui avait été attribué en mai 2003. Cette annonce intervient quelques semaines après la nouvelle du départ de Veritas DGC, une autre compagnie américaine spécialisée dans les études sismiques pour le secteur pétrolier. Le porte-parole de Devon, Chip Minty, a justifié la décision de la compagnie par la nécessité de se conformer au Syria Accountability Act. Bien que les sanctions adoptées par les États-Unis n’interdisent pas les investissements américains en Syrie, elles empêchent l’importation de certains équipements dont Devon a besoin pour son activité. Devon et le ministère syrien du Pétrole avaient signé un contrat le 31 mai 2003 pour l’exploitation du bloc 26. La compagnie américaine devait investir 16 millions de dollars pour réaliser les études géologiques et géophysiques, acquérir des données sismiques et creuser quatre puits d’exploration. Une somme fixe d’un million de dollars fut également payée à la signature du contrat. Le bloc 26 s’étend sur 11000 mètres carrés à la frontière de l’Irak. À l’époque, le contrat était le premier depuis des années entre le gouvernement et une compagnie américaine. La signature avait eu lieu en présence de l’ambassadeur des États-Unis à Damas, Théodore Kattouf, et du représentant américain Darrel Issa. Devon doit désormais chercher un acheteur potentiel de sa part. La compagnie américaine s’était associée avec Gulfsands Petroleum Ltd, une société pétrolière basée à Houston qui détient 20 % du projet. Selon le quotidien al-Charq-al-Awsat, qui a révélé l’information, Gulfsands serait intéressée par le rachat des parts de Devon. Fin 2004, les réserves totales prouvées de Devon Energy étaient estimées à 2,1 milliards de barils et sa production à 685 000 barils équivalent pétrole par jour. En coopération avec :The Syria Report editor@syria-report.com