« La vérité », réclament les députés du bloc Hariri

Devant les foules immenses qui se sont regroupées hier place des Martyrs, les députés du bloc de l’ancien Premier ministre assassiné Rafic Hariri ont martelé, une fois de plus, leur revendication de connaître la vérité sur le terrible attentat du 14 février. S’adressant au pouvoir en place, le député Walid Eido a déclaré : « Si vous voulez tranquilliser les gens, demandez à une commission d’enquête internationale d’intervenir, et poussez les responsables sécuritaires à la démission. Nous nous demandons pourquoi le pouvoir veut que nous participions à la formation du gouvernement alors que la vérité reste bafouée. » M. Eido s’est déclaré convaincu que « les prochaines élections législatives balaieront les candidats loyalistes ». La députée Ghounwa Jalloul a, elle aussi, insisté sur l’intervention d’une commission d’enquête, soulignant que « les Libanais ont cassé les barrières de la peur ». « Que le gouvernement de l’ombre tombe, et que tombe avec lui toute voix qui n’exprime pas la volonté populaire, a-t-elle crié. 71 députés ont décidé de prolonger le règne de la négligence, ce que le peuple n’acceptera pas. » Le député Mohammed Kabbani a rappelé que « Beyrouth, qui a aimé Rafic Hariri et en a fait un leader, continuera à suivre le chemin qu’il a tracé ». Enfin, le député Atef Majdalani a stigmatisé les responsables « qui se sont comportés envers ce crime avec irresponsabilité, et qui cherchent à effrayer le peuple avec des allusions à une possibilité de conflits et d’incidents sécuritaires, dans le seul but de masquer leurs propres erreurs ».