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Partie diplomatique serrée pour le restant de la 1559

Pour une fois, le fait accompli a du bon. Le retrait syrien est chose acquise. Que cela soit au titre de Taëf ou de la 1559, dont la partie restante oblige les autorités du cru à une partie serrée qu’elles doivent jouer avec l’Onu de manière à se conformer à la légalité internationale sans mettre en péril la stabilité intérieure. Selon une source diplomatique, la priorité va au rétablissement de la souveraineté, donc au retrait syrien. Ce qui sous-entend qu’on pourrait se montrer plus coulant sur les autres points, dont la dissolution des milices libanaises ou non libanaises, leur désarmement, Hezbollah en tête, et la prise de contrôle des camps de réfugiés palestiniens. La majorité des Libanais considère que le Hezbollah n’est pas une formation terroriste, mais résistante, qui ne doit pas non plus être qualifiée de milice. Ils pensent qu’il est possible de trouver un arrangement avec ce parti en fonction de l’évolution du processus de paix et de la libération de Chebaa, après entente avec la Syrie sur l’appartenance libanaise de cette enclave soumise à la 242. Mais, comme on sait, il y a conflit entre les pôles locaux sur le rôle du Hezbollah. Certains soutiennent que la Résistance doit garder ses armes jusqu’à la récupération de Chebaa, voire jusqu’à la paix régionale globale. C’est évidemment la ligne que le Hezb lui-même, comme le confirme son secrétaire général adjoint, cheikh Naïm Kassem, défend. En affirmant que la Résistance est un instrument stratégique d’ensemble face au projet sioniste et que sa mission ne s’arrête pas à Chebaa. D’autres pôles relèvent qu’il faut à tout le moins étudier le problème pour voir comment on peut, en légalisant dûment la libanité de Chebaa, négocier avec la légalité internationale. L’armement du Hezbollah constitue dès lors un point qui doit être débattu par les parties locales, les autorités comprises. Étant entendu qu’il s’agirait des officiels qui prendraient place après les prochaines élections législatives. Peut-être d’ailleurs à peu près les mêmes qu’aujourd’hui, tout dépendant des résultats de ce scrutin national. Il se pose finalement une question de timing. Et de bonnes dispositions internationales. Les grandes puissances vont-elles fermer les yeux, accepter de temporiser au sujet du Hezbollah et des camps palestiniens ? C’est sans doute envisageable si une ouverture se fait du côté des pourparlers de paix syro- israéliens et israélo-libanais. En cas d’arrangement, la Résistance n’aurait plus lieu d’être, et le Hezbollah livrerait naturellement ses armes à l’État libanais, qui déploierait son armée à la frontière et prendrait le contrôle des camps palestiniens. Mais ce scénario idyllique ne semble pas, pour l’heure, réaliste. Il faudra donc voir comment les choses vont tourner à la lumière des pressions internationales. Comme d’une partie des Libanais qui pensent que personne, à part l’État, ne devrait garder des armes dans ce pays. Surtout, disent-ils, que le fait qu’une partie locale soit armée et l’autre pas rompt automatiquement l’équilibre sur lequel se fonde le Liban, et met en péril le principe vital de la coexistence. Émile KHOURY

Pour une fois, le fait accompli a du bon. Le retrait syrien est chose acquise. Que cela soit au titre de Taëf ou de la 1559, dont la partie restante oblige les autorités du cru à une partie serrée qu’elles doivent jouer avec l’Onu de manière à se conformer à la légalité internationale sans mettre en péril la stabilité intérieure.
Selon une source diplomatique, la priorité va...