Nouvelles sanctions proposées au Congrès contre Damas

Des parlementaires américains ont proposé hier d’imposer de nouvelles sanctions à la Syrie ainsi qu’aux pays lui permettant de s’armer, tant qu’elle n’aura pas quitté le Liban ni renoncé au terrorisme. « C’est le genre de proposition que les Libanais désirent, parce qu’elle leur donne de l’espoir, elle leur donne une chance, et elle dit au régime syrien qu’il va être encore plus isolé », a estimé la républicaine Ileana Ros-Lehtinen en présentant le projet de « loi pour la libération du Liban et de la Syrie ». Ce texte demande à l’Administration Bush de défendre à l’Onu des sanctions plus sévères contre la Syrie. Il préconise aussi que les États-Unis suspendent leur aide aux autres pays qui pourraient aider la Syrie à obtenir des armes nucléaires, chimiques ou biologiques. « Ce texte adresse un message fort et clair au reste du monde : si vous vendez des armes à la Syrie, vous vous exposez à des sanctions américaines », a expliqué le démocrate Eliot Engel, l’un des sept cosignataires de cette proposition de loi. Le Congrès américain avait déjà autorisé en 2003 l’Administration à alourdir les sanctions contre Damas si elle le jugeait nécessaire, et le mois dernier plusieurs sénateurs avaient réclamé l’imposition de sanctions plus strictes, à la suite de l’assassinat le 14 février de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri. Mme Lehtinen a estimé par ailleurs que la manifestation d’hier au Liban en faveur de la présence syrienne n’était pas significative. « Je suis habituée à ce genre de manifestations, venant de la Cuba communiste, a-t-elle expliqué. Les gens aiment bien y participer quand (Fidel) Castro le leur demande, parce que ça permet de manquer une journée de travail ou d’école et d’être payé. J’espère que vous ne vous laissez pas abuser par le nombre de gens participant à des défilés », a-t-elle dit.