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Actualités - CHRONOLOGIE

Le président syrien reconnaît des erreurs commises au Liban, mais demande à ses alliés libanais de faire échouer « un nouveau 17 mai qui se profile » Assad annonce un retrait en deux temps de ses troupes du Liban

Le président syrien Bachar el-Assad a annoncé hier un retrait en deux temps de toutes les forces syriennes stationnées au Liban : les soldats de Damas doivent d’abord se redéployer vers la Békaa, avant de se replier vers la frontière. Dans son discours d’une heure devant le Parlement syrien, M. Assad a expliqué qu’il a pris la décision de retirer ses troupes parce que « Damas ne peut pas rester au Liban si sa présence est un facteur de division interne ». Le mécanisme de ce repli, qu’il a situé dans le cadre de l’application de l’accord de Taëf, sera fixé au cours d’une réunion que le Conseil supérieur libano-syrienne tiendra cette semaine, a-t-il dit. Il n’a pas évoqué les services de renseignements dont le départ est principalement réclamé par l’opposition, mais a affirmé que « le retrait de la Syrie du Liban ne signifiait pas que celle-ci n’aurait plus de rôle dans ce pays ». M. Assad a aussi fait son mea culpa, admettant que la Syrie « avait commis des erreurs dans ce pays », tout en s’insurgeant contre d’« anciens alliés à Damas qui avaient exploité la présence syrienne au Liban à des fins personnelles ». Il s’en est pris au chef du PSP, Walid Joumblatt, sans le nommer, et a critiqué de manière plus générale l’opposition libanaise, lui reprochant, sans la nommer également, de vouloir « la souveraineté de n’importe quel pays, sauf la Syrie, sur le Liban ». Le président syrien a mis en garde contre les conséquences de la 1559, en rapport, selon lui, avec le Hezbollah et l’implantation des Palestiniens. Il a lancé un message indirect à l’Onu, lorsqu’il a souligné que le rapport Annan, prévu en avril prochain, sera déterminant dans la mesure où il donnera un indice sur la volonté internationale de concilier l’application de la 1559 et les impératifs de la stabilité au Liban, un point sur lequel il est revenu plusieurs fois dans son discours. L’intervention du chef de l’État syrien, qui est apparu détendu, plaisantant à plusieurs reprises, a été ponctuée par les applaudissements nourris et les ovations debout des députés syriens et les vivats d’une foule en liesse à l’extérieur. Son discours a porté sur trois sujets : les négociations de paix, l’Irak et le dossier libanais. Concernant le Liban, le président syrien a commencé par commenter la résolution 1559 du Conseil de sécurité « qui a créé auprès des Libanais, même chez ceux qui la soutiennent, de sérieux problèmes, en raison d’éventuelles répercussions négatives de son application sur le Liban et la stabilité dans ce pays ». « En dépit de nos réserves sur la 1559, qui consacre l’ingérence de parties étrangères sous prétexte du rétablissement de la souveraineté libanaise, nous avions décidé de réagir positivement vis-à-vis de ce texte parce que nous sommes soucieux de préserver la stabilité et l’unité du Liban (...) et que notre pays respecte les résolutions de l’Onu », a ajouté M. Assad, soulignant en substance que « certaines dispositions apparentes ou cachéees » de la 1559 « avaient été préparées à l’avance, juste après la guerre contre l’Irak ». Il a adressé sa première critique à l’opposition en déclarant : « Cette résolution n’a donc rien à voir avec la prorogation du mandat du président Émile Lahoud. Plus personne ne parle d’ailleurs de cette prorogation, sauf certaines parties qui en sont lésées et qui ont envoyé une note d’information tardive à ce sujet (aux États-Unis). Sauf que ce dossier est maintenant du passé. Qu’ils cherchent donc autre chose. » Selon le président Assad, l’appel au retrait des troupes syriennes est « l’élément le plus simple de la 1559, car la Syrie n’est pas par principe hostile à un retrait du Liban qu’elle a déjà entamé, en l’an 2000 ». « Ce sont les autres dispositions qui posent un problème, surtout au Liban qu’elles ramènent en arrière, vers les années 80 et 70 », a-t-il ajouté en allusion à la guerre, en précisant que c’est le rapport du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, sur le degré d’application de la 1559, « qui déterminera l’orientation positive ou négative de ce texte ». Il a insisté sur le fait qu’» un retrait de la Syrie du Liban ne signifiait pas que celle-ci n’aurait plus de rôle dans ce pays. Au contraire, nous serons plus libres et plus dynamiques pour traiter avec le Liban ». « Il n’est pas permis que Damas reste un jour de plus au Liban si une unanimité libanaise se forme autour du départ de la Syrie. Il n’est pas non plus permis que la Syrie reste si sa présence est une source de division interne, car nous sommes entrés au Liban pour éviter les divisions », a encore dit M. Assad, estimant qu’un retrait syrien « ne nuit pas aux intérêts syriens, mais les consolide. Voilà pourquoi nous avions entamé en l’an 2000 un repli ». « Que l’Onu nous dise ce qu’elle veut » Les retraits progressifs, au nombre de cinq, « ont eu l’avantage de maintenir la stabilité au Liban », selon le président syrien qui a mis l’accent à plusieurs reprises dans son discours sur le fait que la Syrie « n’a aucun problème avec l’Onu ou avec la 1559 ». « Le seul problème, a-t-il enchaîné, est que cette résolution ne prévoit aucun mécanisme (d’application) contrairement à l’accord de Taëf. ». « “Ils” exigent un retrait et chaque pays donne sa propre définition d’un repli. Nous sommes favorables à des retraits progressifs, organisés en coordination avec les institutions libanaises, mais si les Nations unies jugent en revanche que nous devons nous retirer rapidement en dépit d’éventuelles répercussions négatives sur le Liban, qu’elles assument la responsabilité de leur décision. Nous ne dirons non à rien, mais que l’Onu détermine ce qu’elle veut. Jusqu’à présent, elle ne l’a pas fait », a-t-il fait valoir. Selon lui, « les orientations des partisans de la 1559 vont à l’encontre du maintien de la stabilité au Liban, même si leurs déclarations vont dans ce sens ». Le président Assad a insisté sur le fait que le rapport Annan, prévu en avril prochain, sera déterminant dans la mesure où il donnera un indice sur la volonté internationale de concilier les impératifs de la stabilité au Liban et l’application de la 1559. « S’il s’avère, a poursuivi le chef de l’État syrien, que le rapport est soumis aux caprices de certains au sein de la communauté internationale, nous aurions perdu notre temps en espérant un développement positif. Si, au contraire, il est fondé sur la résolution, il sera impératif de répondre aux trois questions suivantes : comment sera-t-il possible de concilier l’application de la 1559 et le maintien de la stabilité ? Comment sera-t-il possible de trouver une plate-forme commune à la 1559 et à la souveraineté libanaise, s’il est vrai que cette résolution a été adoptée pour rétablir la souveraineté libanaise que représente normalement un État. Et si cet État demande quelque chose qu’il souhaite à l’Onu ? Est-ce que vous seriez prêts à vous conformer à sa volonté ? Par conséquent, quelle est la définition de la souveraineté ? Expliquez-nous ce concept. Dites-nous qui le détermine. Troisième question à laquelle il faudra répondre : comment sera-t-il possible de concilier l’accord de Taëf et la 1559, sachant que le Taëf est cité dans le texte de la résolution et qu’il est officiellement reconnu par l’Onu ? S’il est possible d’apporter des réponses objectives à ces trois questions, la 1559 pourra alors assurer la stabilité au Liban et servir les intérêts du Liban, de la Syrie et de la région. » Et de poursuivre : « Nous ne devons pas adopter une attitude négative vis-à-vis de cette résolution. En réalité, celle-ci se trouve actuellement dans une zone grise, ni noire ni blanche. Nous attendons l’arrivée de (l’émissaire spécial d’Annan chargé de la mise en œuvre de la 1559, Terjé) Roed-Larsen, dans dix jours à Damas, afin de poursuivre le dialogue. Si vous l’avez remarqué, il avait tenu un discours positif sur Taëf et le traité de fraternité (libano-syrien), après notre dernier entretien. L’escalade a commencé juste après. » Damas n’est pas dans une mauvaise posture Après avoir rappelé les missions européennes à Damas, le président Assad a qualifié de « fausse l’impression selon laquelle la Syrie se trouvait dans une mauvaise posture et avait besoin d’être aidée pour qu’une issue honorable lui soit assurée dans le dossier libanais ». « Notre réponse a été la suivante : les forces syriennes auront la face sauve lorsque leur mission au Liban sera couronnée de succès et elle l’a été en 1990 », a-t-il asséné, sous un tonnerre d’applaudissements. Si, entre-temps, les forces syriennes sont restées au Liban « même après le succès de leur mission, c’est pour s’assurer de la préservation de la sécurité dans ce pays ». Et d’ajouter : « Il est normal, lorsque des forces militaires restent désœuvrées, en dehors de leurs camps, dans un pays qui n’est pas le leur, que leurs capacités régressent et qu’ils ne soient plus aptes à exécuter convenablement leurs missions. Elles représentent alors un poids sur le double plan matériel et politique. » Le président Assad a ensuite dit avoir retardé exprès son discours « parce que je voulais suivre de près l’évolution des événements et la volonté des gens ». Il a dénoncé « une campagne systématique, menée notamment par des médias, qui prend pour cible la Syrie ». « Je défie les auteurs, a-t-il martelé, de m’expliquer les raisons pour lesquelles nous avons entamé des retraits progressifs depuis l’an 2000, s’il est vrai que nous tenons à rester au Liban et que c’est sous la pression internationale que nous quittons ce pays, comme ils le prétendent. S’ils peuvent me le dire, je leur dirai “chapeau” (en français dans le texte). » « Certains médias évoquent des cartes que la Syrie brandit face à l’Onu et à la communauté internationale. Je ne pense pas que la Syrie ait jamais brandi une quelconque carte face aux Nations unies et je ne crois pas qu’un pays, même une superpuissance, peut le faire. L’expérience irakienne est claire à ce sujet. Même le plus grand pays du monde perd et échoue quand il contrecarre la volonté de la communauté internationale. » L’implantation, clause cachée de la 1559 Bachar el-Assad a également évoqué ceux qui ont essayé, les quelques jours passés, « de déformer le contenu des rencontres » qu’il avait eues avec certains responsables arabes. « Ils ont voulu faire croire que la Syrie a été leur demander de l’aide, et qu’ils ont fait pression sur la Syrie, qu’ils l’ont terrorisée ou convaincue. Que les choses soient claires : Roed-Larsen est venu deux fois ; en 2000, nous lui avons dit que nous allions coopérer, et le mois dernier, nous lui avons assuré que quand leur vision sera claire, nous serons prêts à nous retirer », a indiqué le chef de l’État syrien. « Alors, quand nous rencontrons un responsable arabe, nous lui expliquons que nous ne nous opposons ni à Taëf ni à la 1559 ; tous comprennent la position syrienne et l’appui, contrairement à ce que les médias prétendent », a-t-il assuré. Pour lui, le problème de la résolution onusienne ne réside pas dans la clause du retrait, « ça y est, c’est fait », a-t-il dit. Le problème, « c’est cette clause cachée non pas dans la 1599, mais dans l’utilisation que l’on en fera dans l’avenir ; le problème, c’est l’implantation et ce qui touche à la résistance, c’est tout ce qui a commencé après la guerre d’Irak, l’assassinat du président Arafat, du président Hariri sans doute pour faire pression sur la Syrie, la situation en Irak, etc. », a-t-il estimé. Évoquant « le crime abject » contre l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, il a déclaré que cela visait « l’unité et la stabilité du Liban, ainsi que le rôle et la place de la Syrie au Liban et dans la région », insistant sur la nécessité de faire la lumière sur l’identité des criminels. Pour Bachar el-Assad, ce crime à été utilisé par certains au Liban, « sous le choc, obéissant à un plan suspect préparé à l’avance, ou alors animés de mauvaises intentions, pour raviver l’animosité à l’encontre des Syriens et augmenter les accusations contre elle ». Chaque crime, a-t-il ajouté, entraîne plusieurs hypothèses, « sauf celui-là : on n’accuse que la Syrie, cela est bizarre, cela a permis à certaines parties internationales de multiplier leurs accusations et s’en prendre d’une façon injustifiable à la Syrie, qui n’a jamais été avare de ses moyens ou de son sang pour assurer la victoire de certains de ces accusateurs. Mais la Syrie est plus grande que cela et ne répondra pas », a affirmé Bachar el-Assad. Les erreurs Et dans une démarche assez inédite, le président syrien a reconnu, « clairement et en toute transparence », que « des erreurs ont été commises sur la scène libanaise. Nous sommes entrés dans un nombre de détails et de mesures, nous nous sommes enthousiasmés parfois dans nos relations avec une partie des Libanais au détriment d’une autre, nous croyions que notre façon de traiter avec la situation renforçait le soutien de la Syrie en faveur de la stabilité du Liban. Sauf que la réalité n’était pas ainsi », a-t-il avoué. « De même, le fait que certains ont profité de la présence syrienne pour consacrer des intérêts étroits, matériels, politiques, électoraux ou autres a contribué à augmenter les côtés négatifs. Mais nous n’oublions pas le rôle joué par les loyaux et les fidèles au Liban, qui ont combattu, avec nous, les ennemis du Liban et de la Syrie, et travaillé, avec nous, pour le bien » des deux pays, a ajouté Bachar el-Assad. « L’accord de Taëf s’est imposé à toutes les milices au Liban ; certains ont été convaincus que l’État était l’abri naturel, d’autres pas, mais ils ont intégré cet État. Pour nous, la priorité après la réunification de Beyrouth était de garantir la paix civile, puis de lancer l’opération politique, avec les législatives de 1992. Nous voulions satisfaire tout le monde à l’époque, parce que nous ne voulions pas de problèmes, nous voulions que tous les Libanais se tiennent aux côtés de l’État », a enchaîné le président syrien, avant de commencer à s’en prendre sans la nommer à l’opposition libanaise en général et à Walid Joumblatt en particulier. « Après la guerre, certains ont accusé pendant des années l’État d’être milicien, et l’utilisation d’une façon directe de la Syrie a commencé à se répandre, certains s’autoproclamaient alliés de la Syrie, utilisant cette relation pour asseoir leurs intérêts personnels, des Libanais les accusant même d’être des commerçants politiques », a dit le n° 1 syrien. « Vous connaissez la plupart de ceux qui achetaient et vendaient des positions politiques, et lorsque nous avions tranché en faveur de l’État, les problèmes avec ceux-là ont commencé. Ils ont commencé à parler de souveraineté ; c’est certes honorable quand chaque citoyen évoque la souveraineté dans son pays, et lorsque les Libanais le font, nous les soutenons. Mais nous voulons savoir : de quelle souveraineté parlent-ils ? » s’est demandé Bachar el-Assad. « Il semble que ce ne soit pas la souverainté des Libanais sur le Liban qu’ils évoquent, mais la souveraineté de n’importe quel pays – sauf la Syrie – sur le Liban. Lorsque n’importe quel responsable étranger vient au Liban, qu’il tient, à partir d’une tribune officielle ou non officielle, des propos touchant le cœur de leurs affaires internes, vous remarquez qu’ils sont satisfaits, heureux. Et lorsque cela concerne la Syrie, cela implique immédiatement que nous sommes contre la souveraineté », a-t-il déclaré. « Cette image fait naturellement partie du Liban, depuis 200 ans il y a toujours des forces qui tendent la main à l’étranger, et elles échouent, comme en 58, comme en 69, comme en 83, lorsqu’elles n’ont pas pu donner vie aux accords du 17 mai. Ces forces échoueront à chaque fois, tant qu’il restera des forces nationales », a-t-il dit. « Je tiens à rappeler deux choses : nous n’avons aucun intérêt au Liban lorsque prime le marché des calculs mesquins et des intérêts étroits. Si intérêt il y a, c’est d’un intérêt national stratégique qu’il s’agit, nous avons supporté avec nos frères le poids de cette relation, à la lumière de notre vision et de notre conviction concernant la concomitance des deux destins. Mais nous supportons seuls le poids de notre présence armée au Liban », a-t-il estimé. Les retraits « Deuxième vérité, a enchaîné M. Assad, la force et le rôle de la Syrie au Liban ne dépendant pas de la présence des forces syrienes, mais des liens historiques et géographiques, politiques, spirituels et humains entre les deux pays. Nous ne voulons pas que les liens avec le Liban soient compromis par les erreurs de certains : il s’agit, le plus souvent, bien entendu, d’hommes politiques. » Le chef de l’État syrien s’en est ensuite pris violemment à la « traîtrise » et à « l’ingratitude » de certains Libanais à l’égard de Damas. Il a affirmé : « Je m’adresse aux Syriens et aux Syriennes pour leur dire que je comprends le sentiment d’amertume que vous ressentez devant tant d’ingratitude, de traîtrise et de manque de loyauté à l’égard de ce que la Syrie a offert au Liban. Mais ceux qui manifestent ces sentiments ne sont pas représentatifs (...) Nous savons tous la nature de ces groupes et de ceux qui les manipulent et je souhaite que vous ne réagissiez pas (...) Une nouvelle vision des rapports avec nos frères libanais est nécessaire (...) ». Après ces préambules, le chef de l’État syrien a ensuite entrepris d’annoncer le retrait de l’armée syrienne : « Dans le prolongement des mesures déjà prises dans le cadre de l’accord de Taëf (1989), qui est compatible avec la résolution 1559 du Conseil de sécurité, nous allons retirer toutes nos forces stationnées au Liban jusqu’à la Békaa et ensuite juqu’à la frontière syro-libanaise, a-t-il annoncé. J’ai convenu avec le président libanais Émile Lahoud de convoquer dans la semaine une réunion du Conseil supérieur syro-libanais dans le courant de cette semaine pour discuter du plan de retrait. » « Bien entendu, quand ces mesures seront achevées, la Syrie aura rempli tous ses engagements relatifs à l’accord de Taëf et exécuté les dispositions de l’accord 1559 », a-t-il enchaîné. S’adressant aux alliés de la Syrie au Liban, le président Assad leur a demandé d’être vigilants : « Un nouvel accord du 17 mai se profile à l’horizon, a-t-il dit. Préparez-vous à le faire échouer comme vous avez fait échouer le premier accord, il y a un peu plus de deux décennies. »
Le président syrien Bachar el-Assad a annoncé hier un retrait en deux temps de toutes les forces syriennes stationnées au Liban : les soldats de Damas doivent d’abord se redéployer vers la Békaa, avant de se replier vers la frontière. Dans son discours d’une heure devant le Parlement syrien, M. Assad a expliqué qu’il a pris la décision de retirer ses troupes parce que « Damas ne...