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Actualités - CHRONOLOGIE

CORRESPONDANCE - « Les Françaises ne prennent pas du poids » Un best-seller qui fait saliver les Américains (photo)

WASHINGTON-Irène MOSALLI Entre les diètes devenues classiques («Atkins» et «Mayo Clinic») et les toutes récentes («South Beach» et «Eat Right, Eat your Type») , selon le groupe sanguin, en passant par le régime dissocié et autres formules holywoodiennes, les poids balancent et n’arrivent toujours pas à se stabiliser. Et voilà qu’aujourd’hui un best-seller dans ce domaine semble tout avoir pour calmer le jeu. Il s’intitule French women don’t get fat, the secret of eating for pleasure (Les femmes françaises ne prennent pas du poids, le secret de manger pour le plaisir) et porte la signature d’une Française pur sucre, Mireille Guiliano, qui vit entre l’Hexagone et Big Apple. Qui plus est, dirige la section américaine de la firme de champagne Veuve Cliquot. Le message de ce livre peut être une planche de salut pour les Américains obsédés par le calcul des calories et autres restrictions alimentaires. L’auteur ne donne pas un plan défini ni une liste de ce qu’il faut ou il ne faut pas manger. Par contre, elle donne de simples conseils consistant à utiliser des produits saisonniers, à faire de plus longues marches (une autre flèche contre les dieux et les déesses des gymnases) et, surtout, elle refuse d’aborder la nourriture avec un sentiment de culpabilité. En bref, c’est la culture de «pas de souffrance, pas de prise de poids». Les bonnes choses sont un plaisir et non une bataille Et les Américains se sont jetés sur cette nouvelle bible (cinq réimpressions du livre sont déjà programmées) qui donne libre cours au ravissement du palais. Ainsi on peut, sans scrupule, savourer un croissant au chocolat au petit déjeuner en prenant soin de préparer ce dernier à base de légumes ou de faire une marche supplémentaire et d’occulter le pain au dîner. À l’intention de ceux et surtout celles qui se perdent dans les petits détails des diètes prises à la lettre, Mireille Guiliano insiste sur les mesures simples qui, en définitive, donnent des résultats concluants. Dans cet esprit, elle suggère d’oublier la balance en faveur du «test de la fermeture Éclair». Elle souligne combien les privations peuvent aboutir à des compensations excessives en matières de nourritures convoitées. Il vaut mieux alors traiter ces «bonnes choses» comme des plaisirs à satisfaire et non comme des batailles à mener. Preuve à l’appui, elle inclut dans son livre des recettes qui aident à perdre du poids tout en restant alléchantes. Elles vont de la soupe de poireaux à la mousse au chocolat, en passant par un flan d’asperges, des pommes de terre au caviar et une ratatouille. Une manière de faire qui relève plus d’un livre de cuisine française que d’un livre de régime américain. Et aussi une ligne de conduite que l’on peut suivre durant toute une vie, en remplacement des tentatives d’amincissement à effets yo-yo. Ce ne sont pas là de vains mots, car ce livre est le reflet d’une expérience personnelle. À l’issue de ses études secondaires en France, Mireille Guiliano s’était rendue aux USA dans le cadre d’un programme d’échange. Ce fut pour elle une année merveilleuse, sauf qu’elle a si bien assimilé la culture américaine (y compris les cookies et les brownies) qu’elle est rentrée au pays en ayant pris huit kilos. Consulté à ce sujet, le médecin de la famille la rassure et lui dit qu’elle retrouvera sa taille normale en utilisant «de vieux trucs bien français». Dans un premier temps, elle devait noter tout ce qu’elle mangeait afin de mettre en évidence les aliments nutritionnels. Puis, il lui conseille de diminuer graduellement les «suspects» (sucres, pizzas, gâteaux, pâtes, bière, boissons gazeuses sucrées, etc). Le pain, elle pourrait en prendre une tranche par repas au lieu de trois. Donc tout était affaire d’équilibre. Deux autres musts que l’on a tendance à négliger: manger doucement et boire beaucoup d’eau. Son médecin, qu’elle appelle Dr Miracle, lui donne plusieurs recettes savoureuses et tout autant diététiques qu’on retrouve d’ailleurs dans son livre. Et il y a surtout sa célèbre soupe de poireaux que l’on consomme durant 48 heures avant de commencer à prendre des habitudes alimentaires aussi bénéfiques pour la forme que pour le palais. En France, silhouette élancée peut donc aller de pair avec bonne chair et joie de vivre. Toute une culture en somme, mais pourquoi pas un modèle à suivre sous d’autres cieux.
WASHINGTON-Irène MOSALLI

Entre les diètes devenues classiques («Atkins» et «Mayo Clinic») et les toutes récentes («South Beach» et «Eat Right, Eat your Type») , selon le groupe sanguin, en passant par le régime dissocié et autres formules holywoodiennes, les poids balancent et n’arrivent toujours pas à se stabiliser. Et voilà qu’aujourd’hui un best-seller dans ce domaine...