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Soutien à « l’intifada de l’indépendance » et appel au retrait total et définitif des forces syriennes Trois membres du bureau politique du parti Kataëb réclament la démission de Pakradouni

Une nouvelle page vient de s’ouvrir à Saïfi, trois membres du bureau politique du parti Kataëb ayant réclamé hier à Bkerké la démission du chef du parti, Karim Pakradouni, et le retrait total et définitif de l’armée syrienne et de ses services de renseignements du Liban. MM. Georges Kassis, Adel Bou Habib et Georges Mghamess ont remis hier un mémorandum au patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, qui rappelle tous les sacrifices consentis par les Kataëb à différentes étapes, depuis 1937 jusqu’à 1989, « au service du Liban, du peuple libre, de la formule civilisée, plurielle et unie, de la République indépendante, de l’État souverain aux racines arabes et à la présence mondiale ». Les signataires du communiqué ont ensuite évoqué les martyrs du parti, notamment le président Béchir Gemayel, le ministre Louis Aboucharaf et William Haoui « ainsi que les milliers de compagnons et de héros, de citoyens libres de tout le Liban, terre de liberté et de dignité », précisant qu’ils « tiennent compte des aspirations des jeunes générations » et qu’ils répondent à « la volonté des milliers de Libanais au Liban et dans les pays d’émigration, qui croient dans l’unité nationale et la convivialité ». Les signataires ont ensuite estimé que le parti ne saurait être hors du contexte de l’indépendance et de la souveraineté que défend actuellement Bkerké, et a appelé « la direction du parti à rectifier le tir ». Le communiqué, qui comporte douze points, « condamne le crime terroriste qui a visé le Liban tout entier, à travers le martyre du président Rafic Hariri, l’homme d’État exceptionnel, et insiste sur la nécessité de dévoiler l’identité des criminels, en coordination avec la commission d’enquête internationale formée par le secrétaire général de l’Onu ». Il « appuie “l’intifada de l’indépendance”, initiée par l’opposition réunie, et parrainée par le peuple libanais dans son unité, dans ses différentes composantes, le 21 février 2005 ». Il exprime ensuite « sa confiance totale dans l’armée libanaise », rendant hommage à « sa discipline et à son allégeance totale au Liban et à sa capacité à assurer ses missions nationales ». Le communiqué appelle le parti Kataëb à « quitter les rangs des loyalistes et du suivisme au régime du fait accompli imposé au Liban ». Il estime ensuite que « tous les délais stipulés dans l’accord de Taëf sont révolus », réclame « une date pour le retrait total et définitif des forces syriennes et des services de renseignements avant la tenue des élections législatives » et précise que « tout prétexte retardant encore cette échéance est désormais nul ». Les trois membres du bureau politique du parti ont, par ailleurs, plaidé en faveur de « la formation d’un cabinet de salut restreint, qui inspire confiance et appelle à la tenue d’élections qu’il parrainerait et réaliserait en un seul jour, en coordination avec une commission internationale intègre d’observation, conformément à la charte de l’Onu ». Ils ont également estimé que « l’application du document d’entente nationale dans ses moindres détails et dans l’esprit et la lettre constitue une priorité absolue dans le programme de n’importe quel cabinet ». Ils ont également demandé « au chef du parti, à ses vice-présidents et à son secrétaire général de présenter leur démission au bureau politique », appelant à « la formation d’un comité d’urgence pluriel qui aurait les prérogatives nécessaires pour réunifier le parti, à travers l’appel à un congrès exceptionnel pour la réconciliation et la réforme. Un congrès auquel participerait toutes les forces partisanes efficaces dans leur diversité, et dont émanerait une seule direction Kataëb ». Ils ont enfin appelé tous les Kataëb à se retrouver au siège du parti à Saïfi, tout en mettant en garde « contre la manipulation de cette dynamique de réconciliation à des fins personnelles ». De son côté, M. Kassis a précisé que « les Kataëb ne pouvaient évoluer hors de leur environnement » et « rester à l’écart (du mouvement de contestation) alors qu’ils comptent les manifestants qui défilent devant le siège du parti en direction de la place des Martyrs pour réclamer ce que nous avons toujours défendu ». Il a enfin nié tout lien entre cette dynamique contestataire à l’intérieur du parti et l’ancien président Amine Gemayel. Selon l’agence al-Markaziya, la dynamique serait entre autres liée aux anciens ministres Edmond Rizk, Joseph el-Hachem et Mounir el-Hajj, ainsi qu’un certain nombre d’anciens cadres et de responsables actuels. Georges Kassis radié du parti en soirée Réuni en soirée dans le cadre d’une séance exceptionnelle sous la présidence de M. Karim Pakradouni, le bureau politique des Kataëb a radié Georges Kassis du parti « pour avoir contrevenu aux dispositions du règlement » de la formation, après avoir étudié le contenu du mémorandum qui a été remis au patriarche Sfeir. Le bureau politique a également décidé de transmettre le mémorandum au secrétariat général pour qu’il soit discuté dans le cadre de la réunion hebdomadaire du parti, lundi soir. MM. Georges Mghamess et Adel Abou Habib seront invités à débattre du communiqué, « avant que la décision appropriée ne soit prise les concernant », a indiqué le parti Kataëb.
Une nouvelle page vient de s’ouvrir à Saïfi, trois membres du bureau politique du parti Kataëb ayant réclamé hier à Bkerké la démission du chef du parti, Karim Pakradouni, et le retrait total et définitif de l’armée syrienne et de ses services de renseignements du Liban.
MM. Georges Kassis, Adel Bou Habib et Georges Mghamess ont remis hier un mémorandum au patriarche maronite,...