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La « révolution du cèdre »: un avant-goût de liberté(photo)

Sur l’« intifada de l’indépendance », Henri Mamarbachi, de l’AFP, a publié le reportage suivant : La « révolution du cèdre » a, jusqu’à un certain point, trouvé son inspiration dans le modèle ukrainien, laissant entrevoir une victoire de l’opposition après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri le 14 février, mais le chemin est encore semé d’embûches. Galvanisée par cet assassinat, une foule de Libanais de tous horizons, surtout des jeunes, réclament depuis deux semaines, sur la place des Martyrs rebaptisée pour l’occasion « place de la Liberté », le départ de l’armée syrienne. À la fois spontané et encadré par des partis politiques, ce mouvement populaire répond à l’appel au « soulèvement pacifique pour l’indépendance du Liban » lancé par l’opposition après l’assassinat de Hariri. Moins impressionnant à plus d’un titre que la « révolution orange », ce soulèvement surnommé « révolution du cèdre » ou « blanc et rouge » (les couleurs du drapeau libanais que porte en écharpe toute l’opposition), a cependant des similitudes avec les événements de Kiev. Débordements d’enthousiasme, foule disparate rassemblée sous la statue des martyrs, braseros nocturnes, drapeau national omniprésent : les symboles ne manquent pas. Lieu de pèlerinage de la sépulture de Hariri, la place des Martyrs s’est transformée en lieu de ralliement des Libanais, dont le mot d’ordre est « La Syrie dehors ! » Ces derniers comptent occuper pacifiquement les lieux jusqu’au départ des soldats syriens. Mais cette « révolution » ou cette révolte festive est avant tout celle des jeunes Libanais. Ce sont eux les laissés-pour-compte de la société, sans perspective d’avenir et forcés à l’émigration ou au chômage. Beaucoup n’ont pas vécu la guerre civile ni connu le goût d’une vraie démocratie ou encore les années d’indépendance. « Ce qui m’a bouleversé le plus, c’est cette jeunesse oubliée qui reprend possession de son pays », explique Roger Kayem, un banquier libanais résidant en France, en vacances à Beyrouth. « C’est une révolution aux visages multiples », estime Nayla, une jeune étudiante de l’Université libanaise, visiblement très émue devant le spectacle de quelques fillettes, emmenées par une religieuse, offrant des fleurs à des soldats décontenancés, qui avaient pour ordre d’interdire le grand rassemblement de lundi. « Il s’agit de véritables journées démocratiques. C’est incroyable car ça n’a jamais existé dans le monde arabe. C’est à nous de décider comment on veut vivre. Ça suffit de rester chacun dans son coin et de rejeter la faute sur untel ou untel. Il est temps que nous nous assumions nous-mêmes », confie Nada Zeiny, une architecte de 40 ans.
Sur l’« intifada de l’indépendance », Henri Mamarbachi, de l’AFP, a publié le reportage suivant :
La « révolution du cèdre » a, jusqu’à un certain point, trouvé son inspiration dans le modèle ukrainien, laissant entrevoir une victoire de l’opposition après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri le 14 février, mais le chemin est encore semé...