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Nayla Moawad : « Le pouvoir sécuritaire qui dirige le pays s’est formé sur les restes de René Moawad »

Près d’une heure et demie après le début de la réunion à Moukhtara, le comité chargé de la rédaction du communiqué a quitté l’assemblée plénière pour rédiger le communiqué, à huis clos, dans une chambre située à un étage supérieur au palais de Moukhtara. Les travaux du comité ont été ponctués par les allers-retours des députés Walid Joumblatt et Bassem Sabeh, et de M. Michel Moawad. Pendant ce temps, le député Marwan Hamadé s’est exprimé à la chaîne de télévision CNN, appelant, sur un ton très ferme, au retrait total des forces syriennes et à la démission des chefs des SR libanais. Plus d’une heure et demie après le début de la réunion du comité, MM. Joumblatt, Fatfat et Moawad ont pris la parole devant les journalistes. M. Fatfat a rendu public le communiqué, avant de répondre aux questions du public. « Lorsque le pouvoir fixera la date des consultations, l’opposition y participera par le biais d’une délégation formée de deux députés, représentant toutes les parties opposantes. Nous présenterons aux autorités un communiqué exprimant nos revendications », a indiqué M. Fatfat. « Nous n’avons pas évoqué le cabinet ou la nomination d’un Premier ministre. Nous avons évoqué uniquement les fondements politiques à partir desquels nous pourrons discuter d’autre chose », a-t-il poursuivi. Et de lancer, en rejetant la théorie d’un vide constitutionnel dans le pays: « Nous ne brûlerons pas davantage de présidents du Conseil alors que le pays est effectivement gouverné par un cabinet sécuritaire. » De son côté, Walid Joumblatt a rendu hommage « aux jeunes Libanais et Libanaises pour cette intifada pacifique, qui sera un exemple pour tous les peuples arabes ». « Le changement qui se produit au Liban se produira dans tous les pays arabes », a-t-il indiqué. Répondant à Sleimane Frangié, il a affirmé: « Il n’y a de patriarche au Liban que Mgr Nasrallah Sfeir. » « Nous resterons unis, nous sommes tous d’accord sur les principes énoncés aujourd’hui. Ces principes, nous les présenterons au pouvoir uniquement pour des pourparlers. Nous verrons ensuite, selon la réponse, si nous participerons », a-t-il poursuivi, ajoutant que « l’assassinat de Hariri et l’attentat contre Hamadé sont le résultat de la prorogation anticonstitutionnelle ». « Nous avons évoqué Taëf comme porte de sortie honorable, mais nous devons rappeler à la Syrie la légalité internationale. D’ailleurs, les Syriens ont reconnu et indiqué qu’il interagiront de manière positive avec la résolution 1559 parce qu’ils se sont mis la légalité internationale sur le dos. Nous sommes attachés à Taëf, mais ils doivent prendre garde à la légalité internationale avec laquelle il ne faut pas badiner », a-t-il indiqué sous la forme d’une mise en garde. Il a souligné qu’il maintient, à titre personnel, sa position en faveur de la démission de Lahoud. Concernant la position de l’opposition, il a écarté tout désaccord, précisant que « les circonstances politiques imposent » le ton du communiqué, mais que « dans une semaine, les circonstances pourraient changer ». « Il se peut que ce communiqué ne soit pas à la hauteur des aspirations des jeunes Libanais, mais nous devons faire attention et devons maintenir l’unité de l’opposition. Bientôt, nous arriverons à la hauteur des ambitions du peuple libanais et ouvrirons une nouvelle page », a-t-il ajouté. Quant à Nayla Moawad, elle a estimé qu’il faut « mettre fin au pouvoir sécuritaire qui est le véritable pouvoir ». « Nous ne voulions pas seulement la chute du cabinet. Le président Karamé et le cabinet devaient refuser d’être l’image de la confrontation couvrant le pouvoir sécuritaire qui, depuis 15 ans, depuis l’assassinat du président René Moawad, s’est formé sur les restes du président martyr et qui dirige le pays », a-t-elle ajouté.
Près d’une heure et demie après le début de la réunion à Moukhtara, le comité chargé de la rédaction du communiqué a quitté l’assemblée plénière pour rédiger le communiqué, à huis clos, dans une chambre située à un étage supérieur au palais de Moukhtara. Les travaux du comité ont été ponctués par les allers-retours des députés Walid Joumblatt et Bassem Sabeh, et de...