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Actualités - CHRONOLOGIE

Accident - Erreur humaine ou échafaudage peu solide ? Le plafond d’un immeuble en construction s’effondre, blessant huit ouvriers syriens (Photo)

Huit ouvriers syriens ont été blessés hier dans un chantier au centre-ville, au moment où un plafond en béton qui était en train d’être coulé leur est tombé dessus. Transportés à l’Hôpital américain de Beyrouth, « sept d’entre eux ont été soignés aux urgences avant d’être renvoyés chez eux, alors que le cas d’un blessé nécessite très probablement une hospitalisation », indiquait hier, en fin d’après-midi, le directeur de communication de l’AUH, Ibrahim Khoury, sans spécifier si les jours du blessé étaient en danger. Un blessé dont les camarades craignaient cependant qu’il ait eu la nuque brisée. Le drame s’est déroulé vers 14h20, dans un immeuble en construction faisant le coin, en face du siège central de la Banque Audi. Vers 15 heures, les pompiers de la Défense civile, assistés des volontaires du Comité d’assistance libanais, avaient transporté tous les blessés à l’AUH. Mais jusqu’à 16 heures, trois voitures de pompiers de la Défense civile étaient encore à pied d’œuvre pour s’assurer qu’aucun ouvrier n’était resté enseveli sous le plafond de béton. En fait, un ouvrier porté disparu immédiatement après l’accident avait quitté le chantier et s’était rendu à son domicile. Devant ou derrière l’immeuble, aucune pancarte n’indiquait le nom de l’immeuble, de son propriétaire ou de l’entrepreneur. Elle a, semble-t-il, été enlevée, juste après l’accident. Mais sur le mur d’enceinte du chantier, à l’entrée de service utilisée par les ouvriers, l’autorisation officielle de construire porte le nom du propriétaire, la société Sifico, et du consultant, le cabinet d’architecture Samir Khairallah. Contacté par L’Orient-Le Jour, M. Nabil Dabaghi, s’exprimant au nom du cabinet Khairallah, a tenu à minimiser l’incident, estimant qu’il s’agit très probablement d’une erreur humaine. « Nous pensons qu’un coup a été donné à l’échafaudage qui a alors cédé, entraînant dans sa chute tout le plafond qui était en train d’être coulé », a-t-il précisé. « Mais, poursuivait-il, nous n’avons pas plus d’informations pour le moment, nous en saurons certainement plus demain, après l’enquête. » Quant à l’entrepreneur ou à son représentant, impossible d’en obtenir le moindre commentaire. Refusant de confirmer qu’il était bien responsable du chantier, de donner son nom ou même d’expliquer ce qui s’était passé, il s’est juste contenté de tancer vertement les journalistes et les photographes, qui se sont rendus sur les lieux de l’accident, leur interdisant de prendre des photos. Nous avons appris par la suite que l’entreprise Fondamentals, dirigée par Élie Khalifé, est l’entrepreneur du chantier. Nous avons aussi appris, par quelques personnes présentes sur les lieux du drame, dont des ouvriers syriens, des membres de l’équipe de secours et des membres de la sécurité, que l’échafaudage pourrait être mis en cause. « Le plafond était mal supporté par un échafaudage trop fragile », a simplement dit un ouvrier travaillant dans le chantier. Les mêmes arguments étaient avancés par un membre de la Défense civile, qui a requis l’anonymat. « Comment voulez-vous que des échafaudages aussi peu solides puissent supporter de telles constructions ? » demandait-il avec circonspection. De nombreuses suppositions étaient avancées, hier, après l’accident. Certes, il n’a pas encore été possible d’en déterminer la cause, autrement dit de savoir si l’origine était bien une erreur humaine, comme le supposait le porte-parole du cabinet d’architecture, ou si l’échafaudage était trop fragile pour la construction. Il reste que huit hommes ont été blessés. Fort heureusement pour eux, mais aussi pour les reponsables du chantier, aucun d’entre eux n’est décédé. A.-M. H.
Huit ouvriers syriens ont été blessés hier dans un chantier au centre-ville, au moment où un plafond en béton qui était en train d’être coulé leur est tombé dessus. Transportés à l’Hôpital américain de Beyrouth, « sept d’entre eux ont été soignés aux urgences avant d’être renvoyés chez eux, alors que le cas d’un blessé nécessite très probablement une...