« Une occasion de se doter d’un nouveau gouvernement », affirme le porte-parole de la Maison-Blanche Washington accueille favorablement la démission du cabinet

La démission du gouvernement Omar Karamé représente une occasion pour les Libanais de se doter d’un nouveau gouvernement représentant la diversité du pays et d’organiser des élections libres et équitables, a déclaré hier le porte-parole de la Maison-Blanche Scott McClellan, qui a réitéré les appels lancés par les États-Unis à la Syrie pour qu’elle retire ses troupes du Liban. « Nous surveillons de près les développements de la situation et avec grand intérêt. La démission du gouvernement Karamé représente une occasion pour les Libanais d’avoir un nouveau gouvernement véritablement représentatif de la diversité de leur pays », a-t-il souligné lors d’un point de presse. « Le nouveau gouvernement aura la responsabilité d’organiser des élections libres et équitables que les Libanais ont clairement montré souhaiter », a-t-il indiqué. « Le processus de constitution d’un nouveau gouvernement doit se dérouler en accord avec la Constitution libanaise et doit être libre de toute ingérence étrangère », a indiqué le porte-parole. « Il est temps pour la Syrie de respecter totalement la résolution 1559 du Conseil de sécurité des Nations unies et cela implique que les forces armées syriennes et les membres des services des renseignements quittent le pays. Cela aidera à assurer que les élections sont libres et équitables », a poursuivi le porte-parole de la présidence américaine. Il a également annoncé que le président américain George W. Bush recevrait à la Maison-Blanche, le 16 mars, le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir. Le patriarche « est respecté dans l’ensemble du Liban et le monde pour son leadership religieux et pour promouvoir l’harmonie intracommunautaire entre les différentes religions dans son pays. Il est une voix importante pour l’indépendance, la liberté et la démocratie de son pays », a souligné Scott McClellan. Le porte-parole de la présidence américaine a souligné lundi que les récents événements au Liban venaient appuyer la stratégie de M. Bush de promouvoir la démocratie dans le Grand Moyen-Orient. « Le président a souvent parlé du désir des gens de vivre libres. Je pense que ce que vous voyez aujourd’hui au Liban est la preuve que les Libanais manifestent pour avoir un avenir libre et indépendant, débarrassé de toute influence extérieure », a affirmé M. McClellan. Il s’est également félicité de la coopération entre les États-Unis et la France sur le dossier libanais. « Nous avons travaillé très étroitement avec les Français sur cette question sur laquelle nous partageons une préoccupation commune », a-t-il dit. « Nous sommes tous deux attachés au respect des résolutions du Conseil de sécurité. Nous voulons tous deux voir un Liban libre, souverain et débarrassé de toute ingérence extérieure. Nous sommes pleinement engagés à soutenir des élections libres et équitables sans ingérence extérieure et c’est une question sur laquelle je m’attends à ce que nous restions en contact étroit avec nos partenaires français », a-t-il poursuivi. Lors de leur rencontre il y a une semaine à Bruxelles, George W. Bush et son homologue français Jacques Chirac avaient appelé au retrait « immédiat » des troupes syriennes du Liban, rappelle-t-on.