Sfeir dénonce ceux qui misent sur la discorde afin que le Liban ne recouvre pas sa souveraineté

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, a estimé hier, en conclusion de son homélie dominicale, que si la fraternité et l’amour sont incontournables sur le plan religieux, ils sont tout aussi souhaités et souhaitables sur le plan national, « surtout si la patrie, comme en ce moment, traverse une pareille souffrance ». Mgr Sfeir a déploré les divisions qui séparent les Libanais « en des sectes et des groupes antagonistes », rappelant que des expériences passées « nous ont appris que la violence ne règle aucun problème, au contraire ; elle complique tout ». Le patriarche maronite a ensuite martelé qu’il est « impossible que la patrie s’éveille et prospère si les Libanais, quelles que soient leurs confessions, leur manière de faire, leurs actions, ne décuplent pas d’efforts. Le Liban est pour tous, et gare à la discorde et à ceux qui misent sur cela afin que le pays ne réussisse pas à recouvrer sa souveraineté et son indépendance », a conclu Mgr Sfeir. Signalons que le cardinal a reçu hier, entre autres, les députés de l’opposition Farid el-Khazen et Nehmetallah Abi-Nasr. Ce dernier a déclaré « craindre que la Syrie ne fomente des incidents pour prouver au monde la nécessité de sa présence et prendre prétexte des troubles qu’elle suscite pour justifier le refus de se retirer ».