La secrétaire d’État au Foreign office au palais Bustros, à Koraytem et à la place des Martyrs Nouvel appel de Londres à l’application de la 1559 (Photo)

Par la bouche de sa secrétaire d’État au Foreign Office, la baronne Symons of Vernham Dean, Londres a lancé hier un nouvel appel à l’application de la résolution 1559 du Conseil de sécurité et à l’organisation d’élections libres et justes, sans intervention étrangère. La baronne Symons se trouvait hier à Beyrouth pour présenter ses condoléances aux autorités libanaises ainsi qu’à la famille du Premier ministre assassiné, Rafic Hariri. Elle a été reçue dans la matinée par le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, avec qui elle eu un entretien en présence de l’ambassadeur de Grande-Bretagne, James Watt, du secrétaire général du palais Bustros, Boutros Assaker, et des membres de la délégation qui accompagne la responsable britannique. Dans une conférence de presse conjointe avec M. Hammoud, la baronne Symons a condamné l’assassinat de Hariri dans lequel elle a vu « une agression contre la démocratie et la stabilité au Liban ». Elle a affirmé avoir salué, au cours de son entretien avec le chef de la diplomatie, le feu vert donné par Beyrouth à l’initiative du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, d’envoyer une équipe d’experts pour enquêter sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre. « Le gouvernement britannique et ses partenaires au sein de l’Union européenne s’attendent à une coopération totale de tous avec les enquêteurs afin de faire toute la lumière sur cette affaire », a-t-elle déclaré avant d’ajouter : « J’ai réitéré devant M. le ministre la nécessité (pour le Liban) d’appliquer la résolution 1559 du Conseil de sécurité et j’ai exhorté le gouvernement libanais d’assurer que les élections se dérouleront dans un climat de liberté et de démocratie, sans aucune intervention étrangère. » Priée de dire les raisons pour lesquelles le secrétaire au Foreign Office, Jack Strauw, avait mis en cause la Syrie dans l’assassinat de Rafic Hariri, la baronne Symons a déclaré : « M. Straw a affirmé qu’il était nécessaire qu’une enquête complète ait lieu. Nous avions discuté de cette question, et nous pensons qu’il est important qu’une commission d’enquête de l’Onu mène les investigations nécessaires à la découverte de la vérité parce que de nombreuses questions se posent au sujet des commanditaires et des auteurs de l’attentat du 14 février. » En réponse à une question, elle a affirmé avoir débattu avec M. Hammoud du redéploiement syrien annoncé : « J’espère que nous en aurons le cœur net dans les prochains jours. Au cours de l’entretien, j’ai réaffirmé l’appui du gouvernement britannique à la position du secrétaire général de l’Onu et à la résolution 1559. » À son tour, M. Hammoud a réaffirmé la disposition de Londres à mettre ses experts au service des enquêteurs libanais. Interrogé au sujet du redéploiment syrien, il a indiqué que les déclarations officielles syriennes à ce sujet sont « suffisamment claires et s’articulent toutes autour du fait que l’opération de redéploiement se poursuit conformément à Taëf ». La baronne Symons s’est ensuite rendue sur les lieux de l’attentat, près de l’hôtel Saint-Georges, avant de se recueillir sur la tombe de Rafic Hariri, place des Martyrs, où elle a déposé une couronne de fleurs. Elle devait ensuite se rendre à Koraytem pour présenter, au nom du gouvernement britannique, ses condoléances à la famille de l’ancien Premier ministre assassiné. Elle a été reçue par Bahaeddine et Saadeddine Hariri, qui sont rentrés hier de Ryad, en présence de l’ancien ministre des Finances, Fouad Siniora.