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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Parlement européen accroît sensiblement la pression sur Damas Satterfield fait d’avance assumer à la Syrie « tous les incidents qui pourraient se produire »

Le sous-secrétaire d’État US adjoint chargé du Proche-Orient, David Satterfield, a fait assumer hier à la Syrie « tous les incidents qui pourraient se produire au Liban ». Le responsable américain, qui s’exprimait sur la chaîne al-Hurra, a également relevé que « cela fait deux jours que les Syriens parlent de retrait, sauf qu’on n’a encore rien vu », soulignant qu’il ne suffisait pas que seules les forces de Damas quittent le Liban, « il faut aussi le départ des services de renseignements », a-t-il dit. Rappelons que David Satterfield, qui arrivera demain soir à Beyrouth, sera reçu lundi par le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud. L’ancien ambassadeur US à Beyrouth devrait défendre les demandes américaines d’un retrait militaire syrien du Liban, de la tenue d’élections libres dans ce pays et d’une enquête internationale complète sur les auteurs de l’attentat. Les États-Unis veulent aussi que Damas cesse son soutien présumé aux insurgés en Irak, et aux islamistes opposés au processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. D’autre part, le département d’État américain a estimé hier soir que le redéploiement annoncé et qui, selon Beyrouth, doit intervenir dans les jours prochains est loin de répondre aux exigences des Nations unies. « Comme nous l’avons déjà dit, la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’Onu demande en termes clairs et sans équivoque à toutes les forces étrangères de quitter le Liban », a déclaré une porte-parole américaine. Pour sa part, le Premier ministre britannique, Tony Blair, a déclaré que la Syrie « doit prendre très au sérieux ses responsabilités pour empêcher le terrorisme quel qu’il soit. Les États qui parrainent le terrorisme rendent un très mauvais service non seulement aux pays dans lesquels ils soutiennent ce terrorisme, mais aussi à leur propre pays », a affirmé le locataire du 10 Downing Street. Prié de commenter les propos émis lundi par son ministre des AE, qui avait estimé à Bruxelles qu’il existait un « haut niveau de suspicion » sur l’implication de la Syrie dans l’assassinat de Rafic Hariri, Tony Blair a estimé que Jack Straw s’était exprimé « en son nom sur la foi des informations reçues » sur le sujet. « Je ne connais pas les faits, a-t-il souligné. Ce que peux dire, c’est qu’il s’est agi d’un terrible acte de terrorisme, d’un terrible assassinat, d’une tragédie pour le Liban. » Quant à la France, elle a « pris note » de l’annonce d’un redéploiement des troupes syriennes au Liban et appelé de nouveau Damas à mettre en œuvre « sans délai » la résolution 1559 de l’Onu. « On prend note de l’annonce par les autorités syriennes d’un redéploiement de leurs troupes au Liban », a ainsi déclaré à la presse la porte-parole adjointe du Quai d’Orsay, Cécile Pozzo di Borgo, ajoutant que Paris invite Damas à « engager la mise en œuvre, sans délai, de la résolution 1559 des Nations unies ». Le ministère français des AE a en outre précisé qu’il ne disposait pas « d’autre indication à ce stade sur les modalités de la mise en œuvre » du redéploiement syrien annoncé. dans une résolution adoptée cette semaine sur les relations entre l’UE et les pays méditerranéens, le Parlement européen a pour sa part également demandé à la Syrie de retirer ses troupes du Liban et de n’y « tolérer aucune forme de terrorisme, y compris l’appui à la composante militaire du Hezbollah ». Dans ce texte, les eurodéputés ont exhorté « la Syrie à ne tolérer aucune forme de terrorisme, y compris l’appui à la composante militaire du Hezbollah, et à s’abstenir de toute ingérence dans les affaires intérieures du Liban ». Les parlementaires « demandent le retrait des troupes syriennes du Liban, comme indiqué dans les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies », et « feront de cette condition un élément crucial de l’approbation au moment voulu de la signature de l’accord d’association avec la Syrie », écrit le communiqué. Ils ont recommandé en outre « l’envoi d’une délégation d’observateurs de l’UE pour les élections au Liban », prévues au printemps. Enfin, le Parlement européen, qui « condamne vigoureusement l’attentat qui a coûté la vie à l’ancien Premier ministre libanais, M. Hariri, et à ses gardes du corps », a affirmé qu’il sera « très attentif aux conclusions de l’enquête internationale en cours ».
Le sous-secrétaire d’État US adjoint chargé du Proche-Orient, David Satterfield, a fait assumer hier à la Syrie « tous les incidents qui pourraient se produire au Liban ». Le responsable américain, qui s’exprimait sur la chaîne al-Hurra, a également relevé que « cela fait deux jours que les Syriens parlent de retrait, sauf qu’on n’a encore rien vu », soulignant qu’il ne...