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Actualités - CHRONOLOGIE

Hoss : « Il est hors de question que je préside un nouveau gouvernement » (Photo)

L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a affirmé hier que l’assassinat de Rafic Hariri s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à redéfinir la carte du Proche-Orient. Estimant que l’attentat contre l’ancien chef de gouvernement « est dirigé contre le Liban et la Syrie », il a souligné que la situation actuelle requiert une « restauration de l’unité nationale » qui, a-t-il dit, a pris un sérieux coup notamment après la prorogation du mandat du chef de l’État, Émile Lahoud, et l’adoption de la 1559. Lors d’une conférence de presse tenue au siège du Forum de l’action nationale, en présence des membres du mouvement, M. Hoss a affirmé qu’il était « hors de question » qu’il accepte de présider un nouveau gouvernement en cas de démission de l’équipe en place. Exprimant sa profonde tristesse pour le décès tragique de Rafic Hariri, M. Hoss a affirmé que « seule la recherche de la vérité (sur les commanditaires du crime), même si cela nécessite une enquête internationale », pourra atténuer la douleur du peuple libanais. Ce dernier doit toutefois faire preuve de sens des responsabilités pour faire face aux défis qui menacent le Liban dans son existence. L’ancien Premier ministre a en outre estimé que les Libanais se sont repliés de part et d’autre « dans leurs tranchées », notamment après la prorogation du mandat de M. Lahoud et l’adoption de la 1559, d’où une polarisation profonde des positions et l’arrêt du dialogue. Citant une étude mise en place en 1996 par le vice-président américain, Dick Cheney, intitulée « Clean Break », M. Hoss a déclaré que ce plan vise à fragmenter le Proche-Orient, à commencer par l’Irak, en passant par la Syrie, le Liban et enfin l’Iran. D’où la nécessité pour les Libanais de se préserver des velléités de division en consolidant leur unité, a-t-il dit. M. Hoss a proposé à cette fin un plan précis en plusieurs points, notamment l’application des accords de Taëf et le redéploiement des forces syriennes vers la Békaa, « jusqu’à ce qu’une entente soit trouvée entre les deux pays sur le nombre de soldats qui doivent être maintenus, la nature des rapports qu’ils doivent entretenir avec les institutions libanaises sur leur lieu de déploiement, et la durée de leur présence qui peut être prorogée tant que la guerre avec Israël persistera ». M. Hoss a en outre proposé de confiner l’action des services de renseignements au lieu de repositionnement de l’armée syrienne et de mettre un terme à leur ingérence ainsi qu’à celle des services libanais « dans les sphères autres que militaires ». L’ancien Premier ministre a en outre suggéré plusieurs solutions consistant notamment à dépasser le fait confessionnel et à contrer la corruption.
L’ancien Premier ministre Sélim Hoss a affirmé hier que l’assassinat de Rafic Hariri s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à redéfinir la carte du Proche-Orient. Estimant que l’attentat contre l’ancien chef de gouvernement « est dirigé contre le Liban et la Syrie », il a souligné que la situation actuelle requiert une « restauration de l’unité nationale » qui, a-t-il...