Damas attendrait l’issue du débat parlementaire de lundi avant de redéployer ses troupes Satterfield conseille à la Syrie de ne pas jouer avec le feu au Liban (Photo)

Jusque tard dans la nuit hier, les troupes syriennes, dont le départ avait été annoncé comme étant imminent par le ministre de la Défense, Abdel Rahim Mrad, n’avaient pas bougé d’un iota, mais devraient, selon certaines sources, entamer dès aujourd’hui leur repli vers la Békaa. Affaire à suivre, surtout au niveau international où l’on exige le départ des agents des services de renseignements syriens, en même temps que celui des forces syriennes. « Cela fait deux jours que les Syriens parlent de retrait, sauf qu’on n’aura jusque-là rien vu », a observé hier le sous-secrétaire d’État US, David Satterfield, attendu demain à Beyrouth. Répondant indirectement aux menaces du vice-ministre syrien des AE, Walid Moallem, il a conseillé à Damas de ne pas jouer avec le feu, lui faisant assumer, la responsabilité de tous les incidents qui se produiraient après le départ de ses soldats. Dans certains milieux politiques, on estime que les Syriens ne bougeront pas avant de connaître, lundi, l’issue du débat de politique générale au cours duquel le sort du gouvernement se jouera. Entre-temps, de nombreuses voix parlementaires se sont élevées pour critiquer le chef du gouvernement, Omar Karamé, qui a mis en doute la capacité de l’armée à préserver la sécurité, après le départ des Syriens. Même le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleimane, a réagi discrètement à ces propos.