Communautés Nazem Khoury à Bkerké : « L’actuel gouvernement n’est pas capable d’organiser les élections »

Le député Nazem Khoury a considéré hier que « l’actuel gouvernement n’est pas capable d’organiser les élections, d’autant qu’il n’a pas su réagir à un crime de l’ampleur de celui qui a visé l’ancien Premier ministre Rafic Hariri ». M. Khoury a tenu ces propos à l’issue d’une entrevue avec le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, à Bkerké. Il a souligné que « ce n’est pas l’opposition qui a fait obstacle au dialogue, et l’appel à la grève des organismes économiques sera un message clair à l’État ». Le député de Jbeil a par ailleurs estimé que « la disparition de Hariri est une énorme perte pour le Liban, et nous n’avons pas fini d’en mesurer les conséquences ». « Mais puisse cette disparition contribuer à la renaissance du Liban qui vit actuellement une phase très délicate de son histoire », a-t-il ajouté. Le patriarche Sfeir a également rencontré le député Robert Ghanem qui a souligné à sa sortie de Bkerké que « les divisions entre les députés et certaines catégories du peuple libanais ne peuvent que nuire au Liban ». Il a révélé avoir envoyé lundi dernier au chef du Parlement, Nabih Berry, une requête écrite réclamant la tenue d’une séance extraordinaire, l’arrêt momentané des débats autour de la loi électorale et la décision par le Parlement de se porter partie civile dans l’affaire du meurtre de Hariri. Parmi les visiteurs de Bkerké figuraient également l’ancien député Edmond Rizk et son fils Elham. M. Rizk a assuré que « l’application de l’accord de Taëf n’entrave en rien celle des résolutions internationales ». Et d’expliquer : « Après la mise en place des réformes en 1990, il était prévu que les troupes syriennes effectueraient leur redéploiement vers la Békaa deux ans plus tard, et qu’elles se retireraient un an après. Ce détail n’avait pas été précisé par écrit, mais il était clair que l’armée syrienne ne pouvait rester après le retrait des Israéliens, ce qui a été réalisé en 2000. » Mgr Sfeir s’est par ailleurs entretenu avec nombre de personnalités, notamment Carlos Eddé, Amid du Bloc national (BN), et le ministre Youssef Salamé.