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Actualités - CHRONOLOGIE

Exécutif - Le cabinet se propose d’approuver le budget 2005 la semaine prochaine Karamé évoque la possibilité d’une division de l’armée en cas d’application de la 1559 (Photo)

Réuni sous la présidence du Premier ministre, M. Omar Karamé, le Conseil des ministres a tenu à donner de lui-même, hier, l’image d’une équipe confiante dans son action et son avenir, en dépit des appels de l’opposition à sa démission. Apparemment assuré de la confiance de la Chambre, le gouvernement a affirmé son intention d’approuver, jeudi prochain, le projet de budget 2005, si l’ordre du jour le permet. Autrement, il fixera une séance extraordinaire du Conseil des ministres. L’attentat contre l’ancien Premier ministre Rafic Hariri est resté omniprésent lors de la séance d’hier. Le chef du gouvernement devait préciser qu’il a lui-même décliné la proposition du président de la Chambre d’accorder au gouvernement le délai légal de 15 jours destiné à lui permettre de se préparer à affronter la Chambre, lors du débat de politique générale. Ce dernier a été fixé au lundi 28 février. « Nous voulons franchement et clairement répondre à toutes les questions des députés », a répété M. Karamé devant les ministres. Le chef du gouvernement a fait, pour les ministres, le point du cours suivi par l’enquête, ajoutant : « Nous avons décidé de continuer d’assumer nos fonctions pour sauvegarder le pays, pour sauvegarder la stabilité financière et sécuritaire. Ce n’est pas par amour du pouvoir que nous sommes restés en fonctions, car il nous paraissait clair que c’était le Liban tout entier que l’on cherchait à déstabiliser, par le biais de cet attentat. » Le gouvernement a ensuite procédé à l’examen de son ordre du jour ordinaire, avant d’écouter le ministre des Finances, Élias Saba, qui a annoncé que le projet de budget 2005 est prêt, et que ce sera le premier budget où figureront les créances et avances de l’État à l’EDL, au CDR, à la Régie et aux municipalités. « Et malgré tout, a fièrement clamé M. Saba, le déficit prévu sera de 26,5 %. » Le chef du gouvernement a alors annoncé que le projet sera examiné jeudi prochain, si l’ordre du jour n’est pas trop long, ou qu’une séance extraordinaire sera fixée à cet effet. Karamé À l’issue de la séance, et en réponse aux nombreuses questions des journalistes, le chef du gouvernement a affirmé que si l’armée syrienne effectue un nouveau redéploiement, « ce n’est pas sous la pression de l’opposition, mais en application de l’accord de Taëf ». « L’accord de Taëf est le document de référence pour toutes ces mesures, a ajouté M. Karamé, qui a renouvelé son appel à un dialogue « inconditionnel sur toutes les questions ». M. Karamé a par ailleurs confirmé, en les nuançant, des propos tenus plus tôt dans la journée au correspondant de l’agence Reuters. Selon lui, un retrait rapide de l’armée syrienne comme exigé par Washington et Paris déstabiliserait le Liban. « À nos yeux, a déclaré M. Karamé à l’agence, cela ébranlerait la stabilité du pays. Faire partir les Syriens du Liban par des défis, des provocations et des imprécations va à l’encontre de la tranquillité, de la stabilité de notre pays. Un retrait syrien ne peut se produire que par consensus. » « Peut-on nier, a encore affirmé M. Karamé, qu’il existe une division profonde au sein de l’opinion publique libanaise à ce propos ? Un diplomate m’a affirmé un jour que l’armée libanaise est capable d’assurer la relève, mais je dis que l’armée libanaise est un reflet de la population et que la population est divisée. Il existe un précédent à cette situation et l’armée s’est effondrée. Va-t-on prendre ce risque à nouveau et courir ce péril ? » À l’issue du Conseil des ministres, M. Karamé a précisé que ses propos sont une réaction à la résolution 1559. « Nous n’avons pas parlé de divisions », a-t-il affirmé, contre toute évidence. En outre, M. Karamé avait objecté que l’influence de la Syrie au Liban n’est pas simplement la résultante d’une présence militaire, mais reflète les liens historiques et culturels entre Damas et Beyrouth. « L’influence syrienne au Liban n’est pas arrivée dans les fourgons de l’armée syrienne et via les services de renseignements syriens. Il est illusoire de penser cela. Le nombre de soldats syriens au Liban ne dépasse pas les 14 000. Est-ce que la Syrie peut contrôler le Liban avec 14 000 soldats ? » Au sujet de l’enquête sur l’assassinat de Rafic Hariri, le Premier ministre a déclaré que la loi prévoit le secret de l’instruction et qu’il était tenu de respecter ce secret.
Réuni sous la présidence du Premier ministre, M. Omar Karamé, le Conseil des ministres a tenu à donner de lui-même, hier, l’image d’une équipe confiante dans son action et son avenir, en dépit des appels de l’opposition à sa démission.
Apparemment assuré de la confiance de la Chambre, le gouvernement a affirmé son intention d’approuver, jeudi prochain, le projet de budget...