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Les ouvriers syriens continuent de fuir

L’exode des ouvriers syriens, provoqué par la montée en puissance du sentiment antisyrien après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, s’est accentué ces derniers jours, rapporte Nayla Razzouk de l’AFP. Les journaliers syriens, près de 300 000 selon une étude récente, ont fui le pays par vagues depuis l’attentat du 14 février, imputé par l’opposition au pouvoir libanais et à Damas. Des tentes abritant des ouvriers syriens ont été incendiées, des ouvriers ont été battus, dévalisés, humiliés et harcelés un peu partout au Liban. Mais c’est surtout les rumeurs sur des assassinats d’ouvriers syriens et les mises en garde de douaniers aux postes frontières contre un retour au Liban qui les ont dissuadés de reprendre leur travail. Pour beaucoup de Libanais, les ouvriers syriens, concierges ou vendeurs de rue, sont liés aux « moukhabarate », les services de renseignements. La situation a poussé le député de l’opposition et chef druze Walid Joumblatt à appeler les Libanais à « ne pas être hostiles envers les citoyens syriens ». « Les services de renseignements sont une chose et l’ouvrier syrien en est une autre, a-t-il dit. Il ne faut pas faire preuve d’animosité à leur égard. Nous voulons en finir avec le pouvoir terroriste géré par les services de renseignements libano-syriens. » Hassan, un Syrien qui a souhaité garder l’anonymat, a indiqué à l’AFP qu’en sept jours, il n’a quitté qu’une seule fois sa maisonnette dans les champs pour acheter à manger dans une épicerie voisine. « Tous les Syriens sont partis à cause de rumeurs sur des gens qui battent ou tuent des Syriens pour venger la mort de Hariri, a-t-il dit. C’est surtout vrai dans les régions druzes et sunnites. » Et d’assurer : « Nous ne sommes que des ouvriers, nous tentons de gagner notre vie et je peux vous affirmer que la plupart des Syriens que je connais sont d’accord avec ce que pense la majorité des Libanais : que ce sont les Syriens qui l’ont tué. » « Dans la région où je me trouve, il n’y a plus aujourd’hui qu’une poignée d’ouvriers syriens, alors qu’en cette période de l’année, il y en avait d’habitude une centaine », a-t-il ajouté.
L’exode des ouvriers syriens, provoqué par la montée en puissance du sentiment antisyrien après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, s’est accentué ces derniers jours, rapporte Nayla Razzouk de l’AFP.
Les journaliers syriens, près de 300 000 selon une étude récente, ont fui le pays par vagues depuis l’attentat du 14 février, imputé par l’opposition au...