Dernier bilan de l’attentat contre Hariri : au moins 18 tués et 220 blessés

Le bilan de l’attentat qui a coûté la vie, le 14 février, à l’ancien Premier ministre Rafic Hariri s’est élevé lundi à dix-huit morts et un disparu, après la découverte d’un corps sur les lieux de l’explosion. Le corps défiguré, trouvé sous une voiture calcinée, a d’abord été attribué à Mohammed Abdel Hamid Ghalayini, un père de famille porté disparu alors qu’il se trouvait dans le secteur au moment de l’explosion. Mais l’hypothèse n’a pas été confirmée après examen, et le corps n’a toujours pas été identifié, portant à deux le nombre de victimes dont l’identité reste inconnue. Quinze personnes, dont Rafic Hariri et sept de ses gardes du corps, avaient été tuées sur le coup, et deux autres sont décédées des suites de leurs blessures après avoir été hospitalisées. L’attentat a fait également 220 blessés, selon un bilan provisoire établi auprès des hôpitaux de Beyrouth par la chaîne LBCI. Une quarantaine de blessés sont toujours hospitalisés, selon cette télévision. Parmi les blessés qui demeurent dans un état très grave figure le député et ancien ministre Bassel Fleyhane, actuellement soigné en France. Par ailleurs, le député Walid Eido s’est étonné de la découverte tardive d’un corps sur les lieux du crime, une semaine après l’attentat. « Nous nous demandons pour quelle raison les autorités n’ont pas encore effectué des recherches complètes sur le terrain, souligne M. Eido. Comment s’attendent-ils à ce que nous ayons confiance dans cette enquête, sachant que ce ne sont pas les autorités compétentes qui ont découvert ce corps, mais que celui-ci a été trouvé grâce à la présence d’un chat errant ? » Il a conclu que « l’enquête internationale est plus que jamais une revendication incontournable ».