Une foule en colère scande des slogans antisyriens à Tripoli À Ryad, de nombreuses personnalités saoudiennes présentent leurs condoléances aux Hariri(photos)

Le prince héritier d’Arabie saoudite Abdallah ben Abdel Aziz a présenté ses condoléances hier à la famille de l’ancien Premier ministre assassiné, Rafic Hariri, en même temps que de nombreux officiels saoudiens. La famille de Hariri était arrivée lundi soir à Ryad pour recevoir les condoléances dans le royaume wahhabite. L’épouse de Hariri, Nazek, ses fils Bahaeddine, Saad, Ayman et Fahd, ainsi que sa fille Hind étaient arrivés, accompagnés de la sœur du défunt, la députée Bahia Hariri, et de son frère Chafic. Dans une déclaration aux journalistes après les condoléances, le prince Abdallah a qualifié l’assassinat de Hariri de « crime immoral commis par des bandits » en espérant que « celui qui l’a perpétré sera dénoncé ». « Le Liban est un pays frère qui nous est cher. Nous lui souhaitons tout le bien », a ajouté le prince Abdallah après une visite d’une heure au palais des Hariri dans le quartier Wouroud à Ryad. Plusieurs autres personnalités saoudiennes ont afflué vers le palais, aux côtés de milliers de personnes, notamment des Libanais d’Arabie saoudite, pour présenter leurs condoléances à la famille Hariri. Parmi elles, les princes Talal ben Abdel Aziz, Sultan ben Fahd ben Abdel Aziz, Abdallah ben Moussaed ben Abdel Aziz, Fahd ben Mohammed ben Abdel Aziz, Mohammed Abbdallah Fayçal ben Abdel Aziz, ainsi que le chef du bureau royal, cheikh Mohammed Nouaysser. Parallèlement, le gouverneur de Ryad, le prince Salman ben Abdel Aziz, a ordonné de baptiser l’une des avenues de la capitale au nom de Hariri, « en considération à ses efforts sincères au service de son pays, le Liban, et de son second pays, l’Arabie saoudite ». Au Liban, les députés et les ministres proches de l’ancien Premier ministre, notamment MM. Samir Jisr, Ahmed Fatfat, Fouad Siniora, Négib Mikati, Farid Makari, ont reçu dans la journée les condoléances à Tripoli. Une foule nombreuse a tenu à leur exprimer sa sympathie et à manifester sa colère, après l’assassinat de Rafic Hariri. À Tripoli comme à Beyrouth, les condoléances ont vite fait de se transformer en manifestation de protestation. La foule brandissait des portraits de l’ancien Premier ministre et scandaient des slogans antisyriens, entendus lors de l’imposante manifestation qui s’était déroulée la veille à Beyrouth.