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Le patriarche maronite pour une enquête menée par l’Onu Sfeir estime que le gouvernement devrait démissionner

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est prononcé hier en faveur d’un changement du gouvernement Omar Karamé, « contrôlé par la Syrie », en insistant sur l’importance d’un dialogue avec Damas. Il a en outre souligné la nécessité d’une enquête internationale sur l’attentat contre Rafic Hariri. « Le gouvernement actuel du Liban est contrôlé par la Syrie, alors il ne peut pas mener son travail comme il devrait le faire », a déclaré Mgr Sfeir dans une interview à Radio France Internationale (RFI) recueillie par son correspondant à Beyrouth, Frédéric Domont. S’il jugeait que le cabinet Karamé devrait démissionner, le patriarche maronite a répondu : « Je le crois. Avec un événement de la dimension d’un attentat contre un Premier ministre de cette valeur, on ne peut pas laisser les choses comme si rien ne s’était passé. » Mgr Sfeir a toutefois souligné la nécessité de maintenir un dialogue avec Damas. « Le dialogue doit se faire parce que nous sommes deux pays limitrophes et il y a beaucoup de relations qui nous lient du point de vue géographique, social et politique », a-t-il dit. « Alors, rien n’empêche qu’il y ait coordination, mais chaque pays a le droit d’être lui-même, en ce sens qu’il doit jouir de sa souveraineté et de son indépendance. Tirez-en les conclusions », a-t-il déclaré. Le patriarche maronite a souligné que ces droits ne devaient pas être obtenus « dans une atmosphère d’inimitié envers la Syrie ». Il a jugé « positifs » les propos lundi du président syrien Bachar el-Assad, rapportés par le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, sur sa volonté d’appliquer l’accord de Taëf et « poursuivre le retrait du Liban ». « On ne peut que les juger positivement », a-t-il dit, tout en soulignant le retard intervenu : « Taëf, qui stipule un redéploiement deux ans après la fin de la guerre, a été signé en 1989 et nous sommes en 2005. » « La Syrie doit retirer ses troupes mais rien n’empêche qu’il y ait de bonnes relations entre les deux pays », a-t-il souligné. Le prélat maronite s’est prononcé en faveur d’une enquête « menée » par les Nations unies. « Il n’est pas naturel qu’un homme tel que Rafic Hariri soit liquidé ainsi. Il y a eu plusieurs personnalités qui ont disparu ainsi et jamais une enquête n’a été poussée jusqu’au bout (...) C’est pourquoi les gens n’ont plus confiance, et une enquête menée par les Nations unies pourrait donner un résultat satisfaisant », a-t-il estimé.

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est prononcé hier en faveur d’un changement du gouvernement Omar Karamé, « contrôlé par la Syrie », en insistant sur l’importance d’un dialogue avec Damas. Il a en outre souligné la nécessité d’une enquête internationale sur l’attentat contre Rafic Hariri.
« Le gouvernement actuel du Liban est contrôlé par la Syrie, alors...