Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du PSP appelle Nasrallah à rejoindre l’opposition et Karamé à « cesser de servir le régime terroriste » Joumblatt aux Syriens : « Laissez-nous et partez, nous ne vous haïrons point » (Photo)

Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, s’est recueilli hier sur la tombe de son père, Kamal Joumblatt, à Moukhtara, au moment même où la marée humaine devant le Phoenicia tenait la Syrie responsable de l’assassinat du leader druze en 1977. M. Joumblatt a déposé des roses à la mémoire de son père, de Rafic Hariri, une semaine après son assassinat, des pères de l’indépendance et des martyrs de la Résistance, geste hautement symbolique. « Ce sont là des roses à Rafic Hariri, à Kamal Joumblatt, à tous ceux qui sont tombés pour l’indépendance du Liban, quel que soit leur camp, qu’ils soient de gauche ou de droite, chrétiens ou musulmans. Chacun à sa manière a œuvré pour un Liban souverain, libre et indépendant », a indiqué M. Joumblatt. « Ce sont des roses en faveur des martyrs de la Résistance. De cet emplacement, nous affirmons aux Syriens : “Nous n’aurons pas de sentiment de haine à votre égard, mais partez. Démantelez ce régime sécuritaire libanais et allez-vous en avec vos services de renseignements qui contrôlent tout. Laissez-nous notre droit à l’autodétermination. Nous voulons rester les amis de la Syrie, mais nous ne voulons pas d’un pouvoir des SR syriens au Liban. Or il ne reste plus que ce type de pouvoir au Liban. Vous ne pourrez pas nous tuer. Vous avez tué beaucoup d’entre nous, mais vous ne réussirez pas à assassiner la volonté du peuple libanais” », a-t-il poursuivi. S’adressant ensuite au secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, il l’a appelé à « rejoindre les rangs des Libanais qui réclament la liberté et l’indépendance et qui ne veulent pas d’antagonisme avec la Syrie ». « Au contraire, ils veulent l’indépendance et la libre décision de leur pays, ni plus ni moins. Tel est mon message aux Libanais, à sayyed Nasrallah et à la Syrie de devant la tombe de Kamal Joumblatt. Nous n’accepterons le dialogue que sur base de Taëf et du retrait syrien progressif et honorable. Taëf est la base et nous n’accepterons pas les atermoiements. Nous voulons une enquête révélant tous les dessous (de l’attentat contre Hariri). Certains au sein de l’État ont appelé à une enquête qui aille de pair avec la souveraineté nationale. Mais où est donc cette souveraineté ? » s’est-il interrogé. « Il n’y a plus de souveraineté. Le Liban tout entier, toutes institutions confondues, est une annexe des SR de Anjar. La souveraineté s’est évaporée, mais nous la réclamons. Nous voulons une enquête juste, l’application de Taëf et un retrait immédiat et honorable des forces syriennes du Liban pour ouvrir une nouvelle page entre le peuple libanais et le peuple syrien », a-t-il souligné. « Halte au sang et aux assassinats » Estimant que les députés de l’opposition ont réussi à obtenir, grâce à M. Berry, une séance pour discuter de l’attentat, M. Joumblatt a applaudi à l’entrée de députés dans l’opposition comme Nehmetallah Abinasr et Farid el-Khazen. Il a appelé « certains ministres indépendants comme Adnane Kassar par exemple à sortir de ce gang ». « Quant à Omar Karamé, son destin sera pire que celui des autres, parce qu’il est au service du régime terroriste sécuritaire libano-syrien. Demain, ils l’abandonneront après l’avoir utilisé, pour le remplacer par Mikati, Frangié et leurs semblables. Voilà le scénario prévu. C’est pourquoi il vaut mieux, d’autant qu’il est le frère du grand martyr Rachid Karamé, qu’il préserve la tradition de patriotisme et d’indépendance des Karamé, l’héritage de Abdel Hamid Karamé », a-t-il poursuivi. M. Joumblatt a exclu toute démission des députés de l’opposition, affirmant que les opposants mèneront la bataille électorale dans l’ensemble du pays sous le slogan de l’indépendance et de la libre décision. « Cela suffit. Nous ne voulons plus de sang ni d’assassinats. Nous voulons la liberté », a-t-il indiqué. Estimant que la série noire d’assassinats, dont il a imputé la responsabilité aux SR libanais et syriens, pourrait se poursuivre, il s’est écrié : « Que vienne enfin cette grue qui emportera avec elle les chars syriens mais aussi les chefs des SR libanais, parce que je les accuse tous sans exception. Ils sont tous de mèche, d’une manière ou d’une autre. » Il a par contre appelé les Libanais à ne pas s’en prendre aux travailleurs syriens et à les différencier des « terroristes » que sont les SR libano-syriens.
Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, s’est recueilli hier sur la tombe de son père, Kamal Joumblatt, à Moukhtara, au moment même où la marée humaine devant le Phoenicia tenait la Syrie responsable de l’assassinat du leader druze en 1977.
M. Joumblatt a déposé des roses à la mémoire de son père, de Rafic Hariri, une semaine après son assassinat, des...