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Actualités - CHRONOLOGIE

Frangié : L’opposition exploite l’attentat de Hariri « Celui qui veut assurer une couverture aux criminels doit aller s’exprimer ailleurs », répond Hamadé

Le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, a été le premier officiel important à présenter ses condoléances à la famille Hariri, hier. En soirée, le Premier ministre, Omar Karamé, devait lui aussi se rendre à Koraytem. M. Frangié a indiqué qu’il était venu pour soutenir la famille du défunt et s’associer à elle dans la douleur. « Nous n’avons rien à dire, sauf que, sur le plan personnel, nous sommes à leurs côtés dans ce contexte », a-t-il dit. « Au niveau politique, nous pouvons être en désaccord, mais la relation personnelle qui me liait à Rafic Hariri va se poursuivre avec ses enfants », a-t-il déclaré. Interrogé sur l’enquête, M. Frangié a indiqué qu’elle « se poursuit à un rythme intense ». « Je ne peux pas deviner quand les résultats de l’enquête seront rendus publics mais nous avons de nouveaux éléments chaque jour », a-t-il précisé. Il a souligné que Beyrouth refusait le principe d’une enquête internationale, proposée notamment par Paris, tout en assurant que « toute aide sera la bienvenue ». « Nous ne pouvons pas nous désister de notre rôle et inciter d’autres États à enquêter. Nous sommes prêts à accepter l’aide de ceux qui veulent nous aider. Mais il n’y a rien à cacher dans cette affaire », a-t-il dit. Interrogé sur l’affaire de l’enregistrement sur vidéocassette du membre présumé du groupe fondamentaliste qui aurait tué Hariri, Abou Adass, M. Frangié a répondu : « Il existe une cassette et une revendication d’Abou Adass. Nous enquêtons sur cette affaire, et nous verrons où cela mènera. » L’opposition accuse directement le pouvoir d’être responsable de l’attentat. Qu’en pense-t-il ? « L’opposition a le droit d’exploiter tout événement. Mais je souhaite que personne ne le fasse. Ni le pouvoir ni personne d’autre. Nous devons savoir à qui profite le crime. Je pense que notre ligne politique a perdu une communauté entière, les sunnites. A-t-on intérêt à perdre l’ensemble de cette communauté ? À perdre tout ce que représentait M. Hariri tant sur le plan sunnite que national ? Nous avions intérêt à le gagner. Ce qui se produit va à l’encontre du climat que nous souhaitons », a-t-il répondu. Et de poursuivre : « Je ne veux pas anticiper sur l’enquête. L’opinion publique a le droit de penser et d’accuser qui elle veut, et l’opposition d’exploiter cette opportunité pour en tirer profit. » M. Frangié a par ailleurs estimé que les opposants n’étaient pas tous proches de Hariri, et que le camp loyaliste était plus dans la ligne de l’ancien Premier ministre. « Les circonstances ont voulu que l’opposition soit proche de lui durant les quinze derniers jours ou le dernier mois. Mais c’est nous qui avons fait l’histoire avec lui. Nous étions en contact permanent à travers des médiateurs, et il n’a jamais voulu aller vers l’opposition, et ils (l’opposition) le savent. Il était obligé, par certains moments, de faire de l’opposition. Il nous a fait parvenir des messages en ce sens », a-t-il poursuivi. Il a en outre désapprouvé le ministre syrien de l’Information Mahdi Dakhlallah, qui avait insinué que l’assassinat de Rafic Hariri s’était produit à cause du retrait de l’armée syrienne de certaines régions libanaises. « L’État est présent. Je ne suis pas d’accord avec ses propos », a-t-il dit, soulignant que « des attentats ont lieu dans tous les pays du monde, y compris aux États-Unis ». La réponse de Hamadé Le député Marwan Hamadé a répondu à M. Frangié, estimant que « celui qui veut assurer une couverture aux criminels doit aller s’exprimer ailleurs ». « J’ai appelé l’ambassadeur de Suisse et je lui ai dit : “Ne laissez pas ces criminels se servir de la Suisse et de sa réputation pour légitimer un acte illégal”. Ils ont commis le crime et veulent faire une enquête qui soit aussi criminelle. Je le sais, parce que cela s’est produit avec moi », a-t-il dit.
Le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, a été le premier officiel important à présenter ses condoléances à la famille Hariri, hier. En soirée, le Premier ministre, Omar Karamé, devait lui aussi se rendre à Koraytem.
M. Frangié a indiqué qu’il était venu pour soutenir la famille du défunt et s’associer à elle dans la douleur. « Nous n’avons rien à dire, sauf que,...