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Actualités - CHRONOLOGIE

Le chef du PSP demande à Hassan Nasrallah « d’aider » à faire la lumière sur l’assassinat de Rafic Hariri Joumblatt aux Syriens : Partez ! Partez et ouvrons une nouvelle page dans l’intérêt des deux peuples

«Et après ? » Comme un leitmotiv, Walid Joumblatt a rythmé la totalité de l’entretien qu’il a accordé hier à la Future TV par ces deux mots qui résument tout, en « suppliant » Bachar el-Assad, « pas par peur » mais dans l’intérêt des peuples libanais et syrien et de la Syrie, de faire le bon choix et de se lancer dans une application stricto sensu de l’accord de Taëf, donc de retirer « la totalité » de ses troupes du Liban. « Ils ont frappé le maillon fort, le poids, la décision, les relations internationales, l’unité nationale ; mais son sang a unifié les Libanais et le Liban. La sottise de ces services de renseignements libano-syriens criminels est telle qu’ils n’y ont pas pensé avant... », a dit le chef du PSP. Rappelant que le Beyrouth « musulman, celui de Nasser, de l’OLP et de Kamal Joumblatt », scandait d’une seule voix les slogans antisyriens, il a posé ensuite une question essentielle et corollaire : « Pourquoi avoir poussé le peuple libanais à haïr la Syrie ? Il n’existe vraiment personne en Syrie pour se demander “et après?”. Le sang de Rafic Hariri ne séchera pas et moi je leur dis : Partez ! Partez et ouvrons une nouvelle page entre le peuple libanais et le peuple syrien », a appelé Walid Joumblatt. « Malheureusement, le feuilleton criminel va se poursuivre », a-t-il ajouté, reconnaissant qu’il est impossible désormais de convaincre l’ensemble du Liban de l’innocence des SR libano-syriens. Walid Joumblatt a ensuite réfuté les propos de Sleimane Frangié (qualifié, comme Adnane Addoum, de « vassal »), qui avait demandé à ce que l’on s’interroge sur le point de savoir à qui profite le crime. Il a fustigé le ministre de l’Intérieur ainsi que le chef du gouvernement qui l’avaient accusé, ainsi que Rafic Hariri, entre autres, de « collaboration avec Israël, la France, les USA... ». « Il semble qu’il n’y a toujours pas de réelle volonté arabo-occidentale en faveur de la souveraineté du Liban », a-t-il dit, expliquant clairement aux membres du « club » de Aïn el-Tiné que la base du problème, que le seul problème, c’est la Syrie et son rapport avec le Liban. « Il est impossible que les relations libano-syriennes se poursuivent de cette façon, surtout pour la Syrie, qui a déjà perdu le Liban », a-t-il affirmé, évoquant l’exemple de l’hôtel Beau Rivage transformé en QG des SR syriens au Liban pour mettre en relief l’inutilité des cinq redéploiements. « Ils tiennent tout le pays, ils sont partout, et Rafic Hariri a été assassiné. Bien sûr que c’est eux », a asséné le leader druze. « Nous sommes tous des condamnés à mort en sursis », a ensuite annoncé Walid Joumblatt, affirmant que « c’est Rustom Ghazalé (chef des SR syriens au Liban) ou un autre officier qui décidera du timing ». Il a appelé le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à « nous aider à faire la lumière » sur l’assasinat de Rafic Hariri. « Je refuse que le Liban reste le seul point de tension et de pressions dans le cadre du conflit israélo-arabe, qu’on le garde en otage ad vitam aeternam. Que l’on ouvre le front du Golan », a-t-il asséné, assurant qu’il ne demandait pas de paix avec Israël, mais simplement le respect de la trêve de 1949. Walid Joumblatt a en outre affirmé sans ambages qu’il n’acceptera en aucun cas les résultats de l’enquête libanaise. Et que le peuple libanais peut se défendre lui-même : « Je ne veux pas la présence de flottes occidentales », a-t-il dit. Pourtant, il a défendu son « droit, à l’ombre des SR syro-libanais terroristes, de demander aux démocraties occidentales de nous protéger. Nous sommes une nation captive, et ce n’est pas facile : le Liban n’est pas l’Ukraine. » La seule clé, a-t-il souligné, est « une décision syrienne ». Nous « ne voulions pas nous tourner vers l’étranger, mais ils nous ont obligés à le faire ». Le leader du PSP a ajouté : « Après la libération du Liban-Sud et le retrait israélien, nous voulons savoir où va le pays. Et après ? Les fermes de Chebaa ne sont pas libanaises. Si on prouve qu’elles sont libanaises, nous devons nous adresser alors au Conseil de sécurité pour appliquer la résolution 425 à ce dossier. Sinon, les fermes de Chebaa tombent sous le coup de la 242. »
«Et après ? » Comme un leitmotiv, Walid Joumblatt a rythmé la totalité de l’entretien qu’il a accordé hier à la Future TV par ces deux mots qui résument tout, en « suppliant » Bachar el-Assad, « pas par peur » mais dans l’intérêt des peuples libanais et syrien et de la Syrie, de faire le bon choix et de se lancer dans une application stricto sensu de l’accord de Taëf, donc...