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Actualités - CHRONOLOGIE

Damas embarrassé par l’appel de Otri à un front uni avec l’Iran Khatami soutient la Syrie et souhaite une identification des auteurs de l’attentat

Mise en difficulté après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, la Syrie a appelé à un « front uni » avec l’Iran, son meilleur allié dans la région, contre les pressions internationales. C’est le Premier ministre syrien, Mohammed Naji Otri, qui a lancé mercredi cet appel, lors d’une visite officielle à Téhéran, mais son initiative semble embarrasser Damas au plus haut point. Téhéran aussi. Le discours de M. Otri a été tempéré hier par le président iranien, Mohammed Khatami, qui a apporté son soutien à la Syrie, mais sans parler d’un front uni. Dans les médias officiels syriens, la citation de M. Otri sur le « front uni » a été omise. Et l’ambassadeur de Syrie à Washington, Imad Moustapha, a nié qu’il s’agisse d’une alliance hostile aux États-Unis. « La Syrie essaie d’améliorer ses relations avec Washington. Nous ne voulons former d’alliance contre personne, surtout pas contre les États-Unis », a-t-il déclaré sur CNN. Le ministre syrien de l’Information, Mahdi Dakhlallah, a affirmé de son côté que « la politique syrienne est fondée sur la coopération et l’entente et non sur la confrontation », dans des déclarations hier à l’AFP. « La Syrie veut la fin de (toutes) les confrontations et les fronts », a insisté le ministre. Mercredi, le Premier ministre syrien avait affirmé : « La Syrie et l’Iran font face à de nombreux défis et il est indispensable qu’ils présentent un front uni. » Le vice-président iranien, Mohammed Reza Aref, qui l’accompagnait, a répondu que son pays était « prêt à procurer à nos frères syriens toute l’aide dont ils auront besoin ». Le président Khatami a apporté hier le soutien de la République islamique à la Syrie et aux organisations radicales combattant Israël, mais sans parler de front uni. « Nous respectons les Syriens qui se trouvent en première ligne du combat contre le régime sioniste », a déclaré le président, cité par les agences iraniennes à l’issue d’une rencontre avec M. Otri et faisant référence au plateau du Golan, conquis par Israël en 1967. « Nous soutenons la résistance au Liban et tous ceux qui combattent l’occupation », a déclaré M. Khatami, estimant que « la pire des formes du terrorisme, c’est le terrorisme gouvernemental pratiqué par le régime sioniste et, malheureusement, ce sont ceux qui combattent pour libérer leurs terres que l’on accuse d’être des terroristes », a-t-il insisté. « Téhéran et Damas ont des positions claires et voisines sur les questions régionales et internationales. L’Iran et la Syrie condamnent l’assassinat de Rafic Hariri et espèrent que les auteurs seront identifiés et poursuivis », a poursuivi M. Khatami. « Le terrorisme est un mal pour tout le monde, a-t-il encore dit, et ceux qui ne veulent pas de la stabilité, de la paix et du développement dans la région sont les seuls à bénéficier de cet acte. » Parallèlement, le chef du principal mouvement palestinien, le Fateh, Farouk Kaddoumi, a accusé des superpuissances d’être responsables de l’attentat de Aïn Mreyssé. « Je suis certain que la Syrie est innocente. Cette énorme opération technologique signifie que d’importantes forces internationales sont derrière cet accident », a déclaré M. Kaddoumi à la presse à l’issue d’un entretien avec le ministre syrien des Affaires étrangères, Farouk el-Chareh. « Il se peut aussi que des agents arabes traîtres aient commandité cet attentat », a-t-il ajouté. M. Kaddoumi a lancé un appel à « nos frères au Liban à être prudents concernant ce point précis ».
Mise en difficulté après l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, la Syrie a appelé à un « front uni » avec l’Iran, son meilleur allié dans la région, contre les pressions internationales. C’est le Premier ministre syrien, Mohammed Naji Otri, qui a lancé mercredi cet appel, lors d’une visite officielle à Téhéran, mais son initiative semble embarrasser Damas...