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L’Ordre des avocats pour une enquête internationale en cas d’échec de l’investigation locale

Le conseil de l’Ordre des avocats de Beyrouth a exhorté hier les autorités judiciaires et les services de sécurité à dévoiler au plus tôt les auteurs du crime odieux qui a causé la mort de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, et de plusieurs Libanais, insistant sur la nécessité de « recourir à une enquête internationale » au cas où les responsables échouent dans leur mission. « Seuls les services (de sécurité) devront assumer la responsabilité de l’échec de la mission d’investigation qui leur est impartie », indique le communiqué publié par le conseil. Auquel cas, « la requête concernant une enquête internationale se fera beaucoup plus pressante », souligne le communiqué. Réunis sous la présidence du bâtonnier Salim Osta, les membres du conseil de l’Ordre ont stigmatisé le « coup de poignard perfide porté au Liban, un pays dont la souveraineté et l’indépendance sont bafouées ». « Saisis de stupeur par le spectacle de ce crime politique, les Libanais s’inquiètent aujourd’hui de l’avenir de leur pays, à l’ombre notamment des conditions difficiles qui planent sur leur destinée », ont-ils affirmé. Qualifiant l’attentat de « crime politique qui porte toutes les caractéristiques d’un crime organisé », les membres du conseil de l’Ordre ont soutenu qu’on « ne peut pas séparer cet attentat du climat politique général dans le pays ». Ils ont insisté sur le fait que cet acte « a approfondi les divisions politiques et menacé l’unité ». « Cet assassinat s’inscrit dans le cadre des accusations de traîtrise (lancées à l’encontre de M. Hariri et des opposants), des menaces et des injures, qui ont atteint un niveau que le Liban n’a jamais connu. » Et de se demander s’il existe véritablement un pouvoir politique responsable au Liban qui est en contrôle de la situation et de l’avenir du pays ou si, au contraire, les autorités sont complètement absentes de la scène. Les membres du conseil se sont en outre « interrogés sur les capacités de ce pouvoir à mener à bien les investigations portant sur des crimes politiques perpétrés depuis un certain temps ». « Que sont devenues les enquêtes menées pour dévoiler les responsables des attentats menés contre le leader druze Kamal Joumblatt, le député Nazem el-Kadiri, le mufti Hassan Khaled, les cheikhs Soubhi el-Saleh et Ahmed Assaf, les journalistes Riad Taha et Salim el-Lawzé, les deux présidents René Moawad et Béchir Gemayel et d’autres encore ? », se sont demandés les membres du conseil qui se disent « étonnés » de voir que cette tragédie nationale « n’a entraîné la démission d’aucun responsable alors que dans les pays civilisés, des gouvernements entiers tombent pour des raisons beaucoup moins importantes ». Les membres du conseil ont enfin décidé de se déclarer en session ouverte pour suivre de près le développement de cette affaire sur le terrain et l’enquête judiciaire et sécuritaire qui est menée. Pour leur part, les membres du conseil de l’Ordre des avocats de Tripoli ont condamné l’assassinat de M. Hariri et demandé aux autorités d’assumer leur responsabilité sur les plans politique et sécuritaire. Ils ont en outre appelé l’ensemble des Libanais à faire preuve d’unité et de sagesse et à s’abstenir de réagir car, ont-ils dit, « il y va de l’unité du pays qui est principalement visé par cet acte ».
Le conseil de l’Ordre des avocats de Beyrouth a exhorté hier les autorités judiciaires et les services de sécurité à dévoiler au plus tôt les auteurs du crime odieux qui a causé la mort de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, et de plusieurs Libanais, insistant sur la nécessité de « recourir à une enquête internationale » au cas où les responsables échouent dans...