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Réclamant le « départ du pouvoir » et une enquête internationale L’opposition accable les autorités libanaises et syriennes (Photo)

Rafic Hariri avait maintenu un certain suspense, ne se déclarant pas ouvertement avec une opposition qui ne se réclamerait pas de l’accord de Taëf. Mais aujourd’hui, après son assassinat, il est apparu, plus que jamais, comme la plus grande figure de l’opposition, toutes tendances confondues. Réunie à son domicile, à Koraytem, celle-ci a publié un violent communiqué, après des heures de concertation, pour bien montrer la gravité de l’heure et le refus du moindre compromis avec « un pouvoir qui a perdu toute légitimité », ainsi que pour réclamer le retrait total des Syriens avant même les législatives. Après une réunion de près de trois heures, c’est le député Bassem Sabeh qui a lu le communiqué final, qui semble couper les ponts avec le pouvoir en place. En voici de larges extraits : « Cette explosion criminelle a atteint un degré inégalé jusqu’à présent depuis la fin de la guerre, que ce soit en raison de la personne de Rafic Hariri, personnalité libanaise, arabe et internationale, et de ce qu’il représente pour la paix civile et la reconstruction du pays, ou à cause de son timing, à un moment où le pays traverse une période cruciale, à la veille d’une échéance nationale charnière qui aurait pu représenter une occasion pour retrouver la souveraineté. « L’opposition affirme qu’elle est déterminée à mettre en échec le plan diabolique des auteurs de l’attentat, surtout qu’il est exécuté après une série de menaces de la part des responsables au pouvoir à l’encontre de Hariri et des figures de l’opposition, et après des accusations de trahison portées contre eux. Cet attentat intervient après celui qui avait visé Marwan Hamadé, et l’opposition fait assumer la responsabilité complète de ces crimes au pouvoir dans toutes ses composantes politiques, sécuritaires et judiciaires. Il est désormais clair qu’il existe un complot pour paralyser les mécanismes démocratiques au Liban, en prenant pour cible des symboles nationaux. L’opposition réaffirme que les manœuvres terroristes de ce régime et de ceux qui se dissimulent derrière lui ne parviendront pas à la faire renoncer à la protection de l’unité nationale et appelle tous les Libanais soucieux de la souveraineté, de l’indépendance et de la démocratie du pays à serrer les rangs pour défendre leurs objectifs et à exprimer leur colère et leur refus de la situation actuelle... « En conclusion, l’opposition déclare ce qui suit : 1- Le pouvoir libanais et le pouvoir syrien (en tant qu’autorité de tutelle) sont responsables de cet attentat et tout ce qui s’y apparente. 2- L’opposition demande à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités à l’égard du Liban – nation captive – et réclame la formation d’une commission d’enquête internationale, car les Libanais n’ont plus confiance dans le pouvoir et ses institutions. 3- L’opposition réclame le départ du pouvoir qui a perdu sa légitimité constitutionnelle populaire et internationale et demande la formation d’un gouvernement transitoire, ainsi que le retrait total des Syriens avant l’échéance législative. 4- L’opposition appelle les Libanais à observer une grève générale de trois jours, à partir d’aujourd’hui, pour protester contre ce crime. « Enfin, elle considère cette réunion comme un congrès national et maintient ses séances ouvertes pour prendre les mesures nécessaires à la réalisation des objectifs énoncés. »
Rafic Hariri avait maintenu un certain suspense, ne se déclarant pas ouvertement avec une opposition qui ne se réclamerait pas de l’accord de Taëf. Mais aujourd’hui, après son assassinat, il est apparu, plus que jamais, comme la plus grande figure de l’opposition, toutes tendances confondues. Réunie à son domicile, à Koraytem, celle-ci a publié un violent communiqué, après des...