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Pour le chef du PSP, Hassan Nasrallah ne sert pas à grand-chose dans l’unité des Libanais Joumblatt à « L’Orient Le Jour » : Il faut tenir, c’est un régime d’assassins

Comme tout le monde – et sans doute un peu plus parce que Rafic Hariri, comme le patriarche maronite, était l’un de ses plus fidèles alliés – Walid Joumblatt a accusé le choc. Sauf que cela ne l’a pas empêché, interrogé par « L’Orient-Le Jour », d’affirmer sans ambages « qu’il faut tenir si l’on veut aller de l’avant. Parce que c’est un régime d’assassins », a-t-il résumé. Si le communiqué publié à l’issue de la réunion à Koraytem de l’opposition nationale plurielle a atteint un tel niveau, c’est surtout, entre autres, grâce à lui. Un communiqué dans lequel on retrouve un appel lancé aux Libanais : « Montrez votre colère. » Simple rhétorique ? « Oui. Mais il ne faut pas oublier que quand la Syrie a organisé Aïn el-Tiné en utilisant le Hezbollah, elle a divisé les Libanais. Hassan Nasrallah, qui fait peur au monde entier, est devenu un outil, et sa marge de manœuvre n’existe plus. Hassan Nasrallah ne sert pas à grand-chose dans l’unité des Libanais, il faut qu’il ait une marge de manœuvre », a souligné le chef du PSP. « Ce n’est pas comme cela qu’on peut aboutir à un Liban indépendant, débarrassé de la tutelle syrienne, et qui entretient des relations équilibrées, privilégiées et basées sur le respect avec cette même Syrie », a-t-il expliqué. Peut-on continuer à envisager ce genre de relations, maintenant que l’opposition a clairement accusé Damas d’être responsable de l’attentat ? « Ils s’en balancent. Ils l’ont dit clairement : ils tiennent le pays en otage en prétextant la paix globale. » En assassinant Rafic Hariri, c’est l’espoir de voir le Liban recouvrer son indépendance et sa souveraineté qui a également été anéanti ? « Rafic Hariri et moi défendions Taëf, c’était le réajustement minimum. Ils essayent de tuer ce rêve, et ce ne sera pas facile de les en empêcher. C’est un combat de très longue haleine, cela fait 28 ans qu’ils sont au Liban. Et justement, il ne faut absolument pas oublier ce qui leur a permis d’y entrer : c’est le feu vert de Kissinger, des États-Unis. Et rien ne changera tant que ce feu vert ne s’inversera pas. Et je n’ai pas conscience que les choses aient changé... » Il y a eu des signaux tout de même, assez importants, depuis la résolution 1559 en septembre dernier jusqu’au communiqué de la Maison-Blanche deux heures après l’assassinat de Rafic Hariri, demandant que le peuple libanais puisse vivre dans un pays « libre de l’occupation syrienne ». « Cela ne me satisfait pas. Ce n’est pas assez », a conclu Walid Joumblatt, qui a reçu dans l’après-midi d’hier un coup de téléphone de Kofi Annan et Terjé Roed-Larsen. Z.M.
Comme tout le monde – et sans doute un peu plus parce que Rafic Hariri, comme le patriarche maronite, était l’un de ses plus fidèles alliés – Walid Joumblatt a accusé le choc. Sauf que cela ne l’a pas empêché, interrogé par « L’Orient-Le Jour », d’affirmer sans ambages « qu’il faut tenir si l’on veut aller de l’avant. Parce que c’est un régime d’assassins »,...