Poursuites préélectorales contre une ONG haririenne, cafouillages sur les dossiers palestinien et syrien Le pouvoir met les pieds dans le plat

Alors que les autorités politiques et judiciaires semblent non concernées ou indifférentes aux développements survenus aussi bien au niveau des rapports syro-palestiniens qu’à celui des détenus libanais en Syrie (voir par ailleurs), l’affaire des poursuites engagées contre quatre membres d’une association caritative dépendante de Rafic Hariri a provoqué d’importants remous sur la scène locale. Cette mesure d’application hâtive de l’article 63 sur l’achat de voix – les quatre membres ont été soupçonnés d’avoir distribué des bidons d’huile pour des motifs électoraux –, avant même que la loi électorale ne soit examinée aujourd’hui en commission, a été considérée comme « une initiative vindicative », s’inscrivant dans le cadre de « la campagne de répression contre l’opposition ». Le plus virulent a été le député Nassib Lahoud, qui a vu dans cet acte une preuve de plus de « la volonté du pouvoir de falsifier les élections ». Le mufti Kabbani s’est également élevé contre ces agissements. Quant au député Henri Hélou, il a trouvé les termes qu’il faut pour tourner en dérision le comportement du pouvoir, qui a plus que jamais mis les pieds dans le plat : « Que Dieu ait l’âme de Mère Teresa. Au Liban, tous ceux qui aident les pauvres sont emprisonnés. Heureusement que l’abbé Pierre se trouve hors du territoire libanais. » PAGE 2, nos informations et l’article de Michel TOUMA