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Le goût des autres Paul Mattar : Orson Welles... et Brassens (Photo)

Il est difficile de demander à Paul Mattar quels sont les derniers films qu’il a vus. Cela fait partie de son travail quotidien. « Je reviens tout juste des Rencontres des écoles de cinéma, et j’ai visionné une vingtaine de films à peu près par jour. Le cinéma, c’est mon métier à part entière. Je vois des films avec les étudiants de l’Iesav mais aussi des autres universités.» Mais malgré cet emploi du temps chargé (en matière de visionnage), cela n’empêche pas celui qui a longtemps été auteur, compositeur, interprète (en musique), acteur et réalisateur, d’aller au cinéma ou de voir chez lui des films qu’il apprécie. « Récemment, j’ai vu et beaucoup aimé Lost in Translation de Sofia Coppola. J’adore l’ambiance de la salle obscure, mais comme mon emploi du temps est surchargé depuis que je dirige l’Iesav (septembre dernier), je n’en profite pas assez. » Paul Mattar est donc DVD. « La plupart de mon temps libre, je le consacre à voir des films que j’aime. Comme souvent les longs-métrages qui m’intéressent ne sont pas diffusés dans les salles libanaises, je profite du DVD pour les visionner chez moi. J’en achète lors de mes voyages, il y a plus de choix. Néanmoins, je me procure aussi quelques petits bijoux à la Cédéthèque, qui est très bien achalandée. » Et s’il ne devait vous rester qu’un film Monsieur Mattar, dans votre collection personnelle ? « Don Quichotte d’Orson Welles. C’est le film le plus simple, mais celui que je considère comme étant la plus grande œuvre, malgré ses quelques défauts techniques. De par le génie de Welles, ces petites erreurs restent acceptables. À mon avis, Orson Welles est le grand maître du cinéma. Tout de lui est accepté. Don Quichotte pourrait être massacré par les critiques quant au montage, aux prises de vues, etc. mais ce que dit ce film est extraordinaire. » Depuis qu’il a des fonctions administratives, tant à l’Iesav qu’au théâtre Monnot, Paul Mattar n’a plus trop le temps de s’exprimer « artistiquement », comme il l’aurait souhaité. « J’ai composé des musiques de films, j’ai mis en scène des pièces, joué également, et ma dernière collaboration d’acteur, c’est dans le premier film de Wajdi Mouawad, Le littoral, qu’il avait présenté en pièce au Monnot. » Côté musique, Paul Mattar se procure également ses CD à l’étranger. Des artistes dont il possède les albums, depuis longtemps. « Les Beatles, Elvis, Elton John, Léo Ferré, Brassens… À l’instar d’Orson Welles, Léo Ferré a fait quelques erreurs que j’aime à découvrir avec le temps. Mais quels traits de génie. En ce qui concerne Brassens, je trouve que c’est parfait. C’est mon Orson Welles musical. Les “ faux pas ” n’existent pas dans le dico de Brassens ! Je pense que les autres sont un cran en dessous… ». Et Paul Mattar revient 30 ans en arrière. « J’adore Cat Stevens… c’est mon favori. Mais je ne réécoute pas souvent ces artistes-là. C’est la musique classique que j’écoute en permanence. C’est elle qui me touche le plus. Mahler, Ravel, la 7e de Beethoven. C’est ce qui reste ! Et la World Music aussi. Peut-être parce que c’est relié au monde auquel j’appartiens. Ce tiers-monde qui se cherche. Nafrat Ali Khan par exemple, et ces artistes que je découvre au hasard et dont je ne me rappelle plus le nom… Des Marocains, des Africains, des Turcs… » De la musique que Paul Mattar écoute à 95% dans sa voiture. Le reste du temps, il le consacre au cinéma… MÉDÉA AZOURI HABIB
Il est difficile de demander à Paul Mattar quels sont les derniers films qu’il a vus. Cela fait partie de son travail quotidien. « Je reviens tout juste des Rencontres des écoles de cinéma, et j’ai visionné une vingtaine de films à peu près par jour. Le cinéma, c’est mon métier à part entière. Je vois des films avec les étudiants de l’Iesav mais aussi des autres...