Social Les aiguilleurs du ciel reportent leur grève ouverte au 22 février

L’Aéroport international de Beyrouth a été paralysé hier pendant 6 heures par une grève des aiguilleurs du ciel. Les vols de six appareils de la MEA qui assurent les liaisons avec les pays du Golfe ont été annulés ainsi qu’un vol de la compagnie Gulf Air venant de Bahreïn et un autre Paris-Beyrouth de la compagnie Air France, selon une source aéronautique. Initialement prévue pour une période de 19 heures, la durée de la grève a été réduite suite à une décision du comité des aiguilleurs du ciel, qui a également décidé de reporter jusqu’au 22 février la grève ouverte annoncée il y a quelques jours, et ce après une réunion des membres du comité avec le ministre des Transports, Yassine Jaber. Les résultats de cette rencontre se sont avérés positifs, selon ce dernier. En effet, le ministre a accepté de prendre en compte les revendications du comité et de les mettre à exécution selon un programme bien défini. Les aiguilleurs du ciel réclamaient notamment une augmentation de salaires de 50 %, avec un effet rétroactif sur quatre ans, et la mise en place d’un organigramme « qui prenne en considération la nature de leur travail et leurs responsabilités ». Le comité avait décidé de se déclarer en grève ouverte à partir du 13 février si la direction persistait dans son refus de satisfaire ses demandes. Pour sa part, M. Jaber a confirmé que la grève ouverte qui était prévue le dimanche 13 février prochain sera reportée au 22 du même mois, suite à l’entente à laquelle sont parvenus les participants à la réunion qui s’est tenue dimanche soir. Il a souligné que la suspension hier des services de contrôle pendant six heures « était symbolique ». « Seuls dix vols sur un total de 60 ont été retardés », a précisé le ministre. Dans une entrevue accordée à la LBCI, M. Jaber a indiqué que « l’augmentation de 50 % a été décidée en Conseil des ministres et le dossier renvoyé au service de la Fonction publique, le 29 janvier dernier, qui l’a transféré à son tour au ministère des Finances ». « Bientôt, nous allons également annoncer le nouvel organigramme pour la direction de l’Aviation civile au Liban, pour l’AIB et pour les autres aéroports », a-t-il dit en allusion à l’aéroport de René Moawad et celui de Riyak, au Liban-Nord. Et le ministre de préciser que le problème n’est pas tant dans l’augmentation des 50 % que dans « l’effet rétroactif ». Une telle décision, a-t-il dit, « nécessite une approbation en Conseil des ministres, auquel nous soumettrons l’affaire dès la prochaine réunion ». Par ailleurs, M. Jaber s’est réuni avec le directeur de l’Aviation civile, Hamdi Chok, pour examiner les questions relatives à l’organigramme des aiguilleurs du ciel de manière à « rassurer » ces derniers quant à leur avenir.