Boueiz : Les résolutions de l’Onu ont la priorité sur les accords et les Constitutions

« Seuls les esprits libres peuvent donner des leçons aux autres, et non ceux qui sont enchaînés et programmés. » C’est par ces mots que le député Farès Boueiz a répondu hier aux discours menaçants des milieux loyalistes, critiquant la réunion « anti-1559 » de Aïn el-Tiné. « Il est tout à fait normal qu’il y ait des réunions pour rassembler ceux qui se retrouvent sur le même point de vue politique. Mais lorsque l’invitation provient du chef du Parlement et se déroule au siège de la présidence de la Chambre, il y a de quoi se poser quelques questions. Cela laisse supposer que la présidence anticipe sur la séance dévolue au débat sur la loi électorale et prend d’ores et déjà position, ce qui remet en question son rôle symbolique et traditionnel d’arbitrage », a affirmé M. Boueiz. « Par ailleurs, le langage des accusations de trahison, derrière lequel certains aiment se cacher, affirmant ça et là que certains (opposants) reçoivent leurs ordres de pays étrangers, est incompréhensible », a poursuivi l’ancien ministre des Affaires étrangères. « Pensent-ils que les Libanais ignorent d’où ces personnes qui lancent ces accusations reçoivent elles-mêmes leurs directives et derrière qui elles se dissimulent ? » a-t-il indiqué. Après avoir souligné que Damas aurait dû appliquer Taëf il y a longtemps, M. Boueiz a invité la Syrie à retirer ses troupes du Liban, précisant que les résolutions internationales ont l’ascendant, en matière de hiérarchie des normes, sur les Constitutions, les lois et les accords bilatéraux.