« Les trois présidences transformées en partis politiques », affirme Barrage

Le président de l’Association pour la défense des libertés publiques, Sinan Barrage, a affirmé hier que « les constantes nationales affichées par l’opposition, notamment pour ce qui a trait à ses revendications en matière d’indépendance et son souveraineté et son insistance pour l’établissement de relations privilégiées avec la Syrie sur base du respect mutuel des régimes politiques de chacun des deux pays » sont autant de prises de position « qui ont perturbé les forces loyalistes et tous ceux qui les soutiennent ». Il a en outre souligné que « la présidence de la République, le Parlement et le Conseil des ministres se sont transformés en partis politiques » qui cherchent à consolider leurs positions dans un sens comme dans l’autre. Évoquant le découpage électoral à Beyrouth, M. Barrage a rappelé que cette ville est par excellence un lieu « national et non confessionnel ». Par conséquent, a-t-il dit, en aucun cas la capitale ne pourra être « assujettie au morcellement, encore moins au bazar (politique) prévu par le gouvernement ». « La capitale n’est ni musulmane ni chrétienne. Elle est le miroir de la coexistence », a-t-il dit. Par ailleurs, le comité fondateur de la Rencontre démocratique de Beyrouth, un mouvement en instance de formation, a tenu une réunion à la résidence de M. Barrage, à l’issue de laquelle il a affirmé son engagement en faveur « des libertés publiques et du dialogue démocratique, seul moyen pour les Libanais de tomber d’accord sur les principes politiques, économiques et sociaux qui préservent leur unité et l’indépendance » du pays, a précisé le communiqué. Le comité a en outre affirmé avoir achevé l’élaboration de son acte fondateur, qui sera annoncé prochainement lors d’une conférence de presse.