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Actualités - CHRONOLOGIE

DESIGN Michèle Arida et Liliane Maalouli: le duo qui a relooké les cadeaux souvenirs (Photo)

D comme deux: les deux designers associées, Michèle Arida et Liliane Maalouli. Et Box, comme boîte, cette boîte à idées qu’est la créativité qui les caractérise. Complices et complémentaires, ambitieuses et dynamiques, ces deux jeunes femmes, amies d’université, ont conjugué leurs formations de publicitaire et d’architecte pour se lancer, il y a tout juste quatre ans, dans le design promotionnel. Cela a donné D Box, une société de design qui a pignon – et showroom – sur rue, à Saifi Village. Un bougeoir chenille, composé de cylindres en acier et cuir coloré; des cadres photos en cuir aux coloris pastel, qui se déplient en paravent, ou d’autres, toujours en cuir, baptisés «arbre généalogique», à la base en forme d’arbre sur lequel viennent se greffer autant de mini-cadres pommes que les «pommes» des rejetons d’une famille; des services américains en plastique transparent remplis de liquide coloré; des centres de table en bois et... PVC; un cache-pot en cuir et perles de verre qui peut, ses quatre faces déployées, se transformer en habille vase; des revêtements, en corolle de cuir, des bols de soupe; des miroirs-fleurs à offrir en souvenir de naissance; un seau à glace en cuir et métal argenté qui peut à l’occasion s’utiliser en pique-fleurs: des cubes en bois rouge ou bleu, tout à la fois tirelire et porte-crayons... Bref, on trouve de tout et ce que l’on ne trouve pas on peut le concevoir sur place au D Box. Car le concept qu’ont voulu développer les deux jeunes femmes est celui du «design customizé». Entendre par là un design, «sur-mesure», qui offre aux clients (particuliers ou entreprises) la possibilité de réaliser leurs idées, ou du moins d’élaborer à partir d’un prototype de base leurs propres objets, en choisissant les matériaux, les couleurs, etc. La formule n’est pas encore tout à fait prête, elle le sera dans les mois à venir, une fois qu’elles auront aménagé, dans la boutique, un espace «bar design» qui proposera aux clients une gamme étendue de matériaux, d’échantillons ainsi qu’une bibliothèque d’ouvrages et de catalogues de références (livres de design et magazines de décoration). Objets «trendy» et utilisables En fait, l’aventure du D Box est née d’une observation toute simple. Ou plutôt d’un regard critique jeté sur les souvenirs de naissance, de mariage, de baptême... «On n’aimait pas ce qui se faisait en la matière. Ces petits objets, sans aucune utilité, qu’on laisse traîner quelque temps dans un coin avant de les jeter. On a eu envie de travailler ce créneau en créant des objets “trendy” et utilisables», indiquent-elles. Premiers produits, réalisés pour des amis: une pochette de CD en cadeau de naissance et un brûle-encens en forme de croix en bois stylisée pour un souvenir de première communion. Des objets souvenirs recyclables donc, et qui, grâce au bouche-à-oreille, vont ouvrir la voie à des créations de cadeaux d’entreprise. Sous-main, porte-crayon, vases, pochettes en cuir, cendriers, vide-poches.... Des présents promotionnels qui s’habillent désormais «design». À partir de là, l’évolution se fait très vite. S’ensuivent des accessoires pour restaurants (panier à pain en cuir souple, sous-plat, cache-bouteille, menus, etc.) et une ligne d’objets pour la maison. «Mais attention, nous ne créons pas pour le plaisir de créer deux ou trois articles que l’on revendrait à un prix faramineux. Nous travaillons à la demande. On prend commande d’une suggestion d’objet qu’on élabore ensuite en y apportant bien sûr notre savoir-faire», explique Michèle Arida, petite blonde déterminée qui, grâce à sa formation de publicitaire suivie d’une longue expérience en architecture d’intérieur, saisit assez rapidement le souhait du client. Une jeune femme par exemple est venue les trouver pour qu’elles lui créent, pour le souvenir de naissance de son enfant, des sous-verre tout à fait originaux inspirés du Petit Prince. Cela a donné un ensemble de six pièces, en cuir incrusté d’un motif en miroir, aux formes en étoile, fleur, cœur ou renard! L’œil en alerte, la curiosité toujours aiguisée et l’imagination vagabonde, les deux jeunes femmes unissent leurs talents, aussi bien dans la création pure (chaque pièce qu’elles proposent est élaborée à deux mains) que dans la gestion de leur affaire. «Michèle, qui a un goût sûr, s’implique plus dans le domaine artistique», affirme Liliane, la brune, qui, elle, a le regard global d’un architecte, «ainsi que l’esprit tendance et une aptitude certaine à gérer les relations clientèle», signale, pour sa part, Michèle. Sous le signe du PVC Toujours fidèles à leur concept: «Faire un design sur-mesure, utile, modulable et polyvalent», elles privilégient les objets abordables. «Car de manière générale, les mentalités n’ont pas encore suffisamment évoluées dans ce domaine, pour que les gens payent cher un objet de design signé d’un Libanais», fait remarquer Liliane Maalouli. À moins bien sûr que ce ne soit une pièce de William Sawaya, le designer libanais, installé à Milan et qui jouit d’une réputation bien établie. William Sawaya, auquel Michèle et Liliane sont particulièrement reconnaissantes. «Il nous a offert l’opportunité d’exposer une de nos créations au Salon du meuble de Paris. C’est un cadeau royal que personne d’autre n’a jamais fait. Grâce à lui, notre design a attiré l’attention d’industriels étrangers.» Le duo a ainsi présenté un packaging de bouteilles en PVC transparent, ingénieux et esthétique, qui transporte et conserve (grâce à un gel coloré) la fraîcheur des boissons. L’étui contient six bouteilles. Dans les deux poches latérales, on peut y intégrer des sachets de cacahuète et le tout est scellé par un décapsuleur en plastique transparent coloré. Le PVC a, parmi les nombreuses matières qu’elles travaillent (bois, plastique, cuir, argent, acier, etc.), leur préférence.«Nous avons été les premières, au Liban, à l’utiliser, en deux et trois dimensions, en y intégrant sous scellage des éléments divers ou du liquide coloré. C’est un produit formidable, qui a la transparence du verre, avec en plus un côté plus moderne, plus malléable, plus facile à travailler et à moindre coût. Ce qui donne de beaux objets aux prix très abordables. On a eu une période où nous avons tout fait en PVC, même le berceau de mon enfant, souligne Liliane Maalouli. Puis nous avons décidé de privilégier chaque année un matériau». Il y a eu ainsi l’année cuir, l’année cuir et métal argenté... Et peut-être bientôt l’année tissus, car les deux compères, fortes de leur succès, ne comptent pas s’imposer des limitations de genres: après le design de toutes sortes d’objets, elles comptent aussi toucher au design de vêtements. Un duo à suivre... Zéna ZALZAL
D comme deux: les deux designers associées, Michèle Arida et Liliane Maalouli. Et Box, comme boîte, cette boîte à idées qu’est la créativité qui les caractérise. Complices et complémentaires, ambitieuses et dynamiques, ces deux jeunes femmes, amies d’université, ont conjugué leurs formations de publicitaire et d’architecte pour se lancer, il y a tout juste quatre ans, dans le...