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Actualités - OPINIONS

Les émigrés nous écrivent

Pour le droit de vote des émigrés Il est désolant, du point de vue d’un Libanais résidant à l’étranger, de voir les émigrés irakiens s’exprimer à l’occasion de leurs élections. Non pas qu’il soit déplaisant de voir ceux-ci voter pour leurs représentants, bien au contraire. Mais cela nous rappelle, à nous Libanais d’outre-mer, que nous n’avons pas cette chance. Si les Irakiens, dont le pays est en proie à une violente rébellion armée, arrivent à gérer le vote de leurs émigrés, pourquoi nous Libanais, qui jouissont de sécurité et de stabilité, en sommes-nous incapables ? Pourquoi les Libanais résidant à l’étranger, dont on dit qu’ils sont la garantie du pays contre l’effondrement économique, du fait des transferts de fonds qu’ils y effectuent régulièrement, sont-ils systématiquement écartés des échéances électorales ? Une loi électorale qui oublie les émigrés n’est-elle pas en contradiction avec l’article 7 de la Constitution qui stipule que «tous les Libanais sont égaux devant la loi» et qu’ils «jouissent également des droits civils et politiques » – qui incluent sans aucun doute le droit de vote – «sans distinction aucune?» Or, octroyer le droit de vote a seulement une fraction de Libanais est contraire à la lettre de cet article, et toute législation allant dans ce sens devrait être rejetée d’office. Les députés, représentants de toute la Nation, ne représentent pas seulement la Nation «locale». D’où la nécessité de donner l’opportunité à cette frange de la population, qui ne vit pas à l’intérieur des frontières, parfois (souvent?) en raison de la politique suivie par les régimes successifs du Liban, de s’exprimer. Souheil TRABOULSI Canada Vive la différence! Il y a au Liban des chrétiens et des musulmans. Et alors? Le musulman m’enrichit parce qu’il est différent de moi. J’enrichis le musulman parce que je suis différent de lui. Heureusement! Michel KANDALAFT Toulouse, France Bravo à tous! Bravo à monsieur le ministre Michel Eddé pour son analyse sur le caza. Il faut remarquer qu’il est impossible de satisfaire tout le monde. Bravo aussi pour le patriarche, le président de la République, le ministre de l’Intérieur et tous ceux qui ont accepté cette formule, surtout ceux qui l’ont fait à contre-cœur, comme le président Berry. Roger AKL Miami (Floride, États-Unis) Plaidoyer pour un débat Je suis belge et de père libanais. J’ai fait de L’Orient-Le Jour ma page d’accueil. Je voudrais lancer un débat au sujet des médias en Europe et de la façon dont ils traitent les sujets concernant le monde arabe et l’islam. Bien que de père chrétien grec-orthodoxe, je ne peux que constater bien souvent mépris et poussée à la haine raciale. Je suis ainsi fort déçu de «Yahoo France», que je trouve parfois très dur dans ses analyses, comme d’Euronews qui ne voient toujours que le point de vue juif. Non antisémite, je ne peux cependant que rester pantois face à cela, ainsi que face à la nouvelle donne créée par l’Europe, dont l’élargissement semble bien provoquer cette mise à l’écart des pays arabes. Bientôt, un Tchèque ou un Letton sera plus riche peut-être qu’un pauvre enfant libanais, qu’on n’aide pas ici, comme les Africains par exemple. Jean-William HADDAD Belgique Le cas du k La onzième lettre de l’alphabet français redore son blason. Le k presque absent de nos écrits au siècle dernier récupère, si je puis dire, ses lettres de noblesse. Nos « ado » lui réservent une place de choix dans ce qu’on appelle un « SMS ». Pianotant à longueur de journée sur le clavier de leur portable, insérant le plus de mots possible dans un espace réduit, ils ont recours au k qui pavoise et se trémousse au début de chaque phrase. Non, ne soyez pas surpris si vous recevez ce rébus : « Koi de 9 ? Kés tu fé ? Kan penses-tu ? »... Le k prend sa revanche sur nous, qui, il n’y a pas si longtemps, devions nous torturer les méninges pour répondre à l’institutrice qui nous pressait de trouver trois mots commençant par la lettre k. Une seule voix s’élevait alors, celle du crack de la classe : « Kangourou, koala, képi ». Et les applaudissements fusaient, couronnant cet « hurluberlu » familier de la lettre k. Et l’on s’étonne aujourd’hui que nos enfants soient notés zéro en orthographe ! Liliane MASRI France NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.

Pour le droit de vote des émigrés

Il est désolant, du point de vue d’un Libanais résidant à l’étranger, de voir les émigrés irakiens s’exprimer à l’occasion de leurs élections. Non pas qu’il soit déplaisant de voir ceux-ci voter pour leurs représentants, bien au contraire. Mais cela nous rappelle, à nous Libanais d’outre-mer, que nous n’avons pas cette chance.
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