Les réactions de Chamoun et Carlos Eddé

Le chef du Parti national libéral (PNL), Dory Chamoun, a souhaité hier que la visite du vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al-Moallem, soit une entrée en matière véritable à des relations libano-syriennes équilibrées et à l’ouverture de contacts par l’entremise d’un ambassadeur syrien à Beyrouth et d’un ambassadeur libanais à Damas. Dans un entretien à l’agence al-Markaziya, M. Chamoun a estimé en outre qu’il était temps que le général Aoun rentre au Liban et que Samir Geagea sorte de prison « pour qu’il n’y ait plus de politiques de deux poids, deux mesures. Il y a des gens qui en ont fait plus qu’eux et qui sont aujourd’hui au pouvoir ». « C’est par là que commence la vraie réconciliation nationale. Si le pouvoir se sent inspiré, c’est très bien, mais il doit traiter ce dossier sérieusement. Nous avons entendu beaucoup de paroles dans le passé, mais il ne s’agissait que de manœuvres », a-t-il ajouté. De son côté, le Amid du Bloc national, Carlos Eddé, a refusé de commenter la visite de M. Moallem, estimant que si Damas décide de rencontrer des opposants, cela veut dire que l’opposition s’est montrée efficace. Il a par ailleurs indiqué que le retour du général Aoun s’imposait de lui-même, dans la mesure où l’opposition a réalisé son unité face au pouvoir du fait accompli.