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Actualités - CHRONOLOGIE

LIBAN-SUD - Pour Hammoud, la majeure partie de la 425 n’a pas été appliquée Le Conseil de sécurité renouvelle le mandat de la Finul, mais n’exclut pas sa révision en juillet

Ce que le Liban redoutait est arrivé : le Conseil de sécurité de l’Onu a renouvelé hier pour six mois le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), mais il a exprimé son intention de le réviser, en même temps que la structure de la force, à la fin du nouveau mandat, soit en juillet prochain, tout en affirmant son soutien à l’indépendance politique du Liban. Le Conseil a adopté à l’unanimité de ses 15 membres la résolution 1583, qui prévoit la prorogation jusqu’au 31 juillet 2005 du mandat de la Finul. Il a demandé au secrétaire général de l’Onu Kofi Annan de faire des propositions en vue d’une révision du mandat et de la structure de cette force après les consultations appropriées, y compris avec le gouvernement libanais. Dans sa résolution, le Conseil « réitère son ferme soutien à l’intégrité territoriale, à la souveraineté et à l’indépendance politique du Liban à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues, et sous la seule et exclusive autorité du gouvernement du Liban ». La résolution 1583 était coparrainée par le Danemark, les États-Unis, la France, la Grèce et le Royaume-Uni. En dépit de la décision du Conseil de sécurité de revoir en juillet le mandat et la structure de la Finul, on estime, de sources libanaises à l’Onu, que les résultats des délibérations sont satisfaisants. Et pour cause : les effectifs de la force intérimaire de paix n’ont pas été réduits et, plus important encore, la résolution 1583 n’a pas été liée à la 1559 et n’a pas fait mention de Chebaa ou du Hezbollah. Pourtant, ces points ont été soulevés durant la réunion, notamment par le délégué américain qui s’en est vivement pris à la formation chiite, l’accusant d’alimenter la tension à la frontière avec Israël, dans le secteur de Chebaa surtout, au moment où son collègue français tenait un discours plus modéré. Parallèlement, les délégués russe et algérien devaient, à quelques nuances près, mettre l’accent sur le fait que l’affaire de Chebaa est directement liée à la crise dans la région. L’ambassadeur de Russie a estimé qu’il faut tenir compte de cet élément pour pouvoir régler le problème de Chebaa, jugeant que les Libanais ont suffisamment souffert. Dans le même temps, le représentant du Brésil devait évoquer les violations israéliennes répétées de l’espace aérien libanais. Auparavant dans la journée, le porte-parole de la Finul Milos Strugar, avait confirmé à la presse que « la mission de la Finul n’est en aucun cas liée à la résolution 1559 ». Commentant la réduction du nombre de soldats de la force, qui étaient environ de 6 000 au moment du retrait israélien et qui sont actuellement de 2 000 soldats, le porte-parole des Casques bleus a indiqué que « cette réduction a été effectuée suite à la recommandation du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan ». « À l’issue du retrait israélien, M. Annan avait estimé que 2 000 soldats pouvaient facilement s’acquitter de la tâche de surveiller la ligne bleue, et ce dans le but de préserver la paix et la sécurité », a-t-il ajouté. Évoquant la situation tout le long de la ligne bleue, M. Strugar l’a qualifiée de « relativement calme ». Il a appelé « les parties concernées à respecter leurs engagements pour préserver la stabilité », soulignant que « les dernières violations, qui ont pour but d’entretenir la tension tout le long de la ligne, ne serviront à aucune des parties ». Le porte-parole de la Finul s’est également penché sur l’aide sociale, médicale et éducative octroyée par les Casques bleus aux habitants de la bande frontalière. Il a rappelé l’importante contribution de la Finul, conjointement avec l’armée libanaise, au déminage de la zone anciennement occupée. Abou Assi en mission spéciale à New York Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a commenté, encore une fois, le projet de résolution présenté au Conseil de sécurité sur la modification du mandat et de la structure de la Finul. M. Hammoud a indiqué que la première partie de la résolution 425, relative à l’arrêt de l’offensive israélienne au Liban-Sud, n’a pas été encore appliquée. « Jusqu’à présent, l’État hébreu poursuit ses violations du territoire libanais », a-t-il dit. Évaluant l’application de la troisième partie de la résolution, M. Hammoud a relevé, qu’elle non plus n’a pas été appliquée, car elle se rapporte à la paix et à la sécurité internationales. Le ministre des Affaires étrangères a réitéré la position du Liban qui tient à la non-modification du mandat et de la structure de la Finul. Par ailleurs, des sources diplomatiques ont indiqué, hier, que l’ambassadeur du Liban au Vatican, Naji Abou Assi, a quitté Rome en début de semaine pour se rendre à New York, à la demande du palais Bustros, pour s’entretenir du dossier de la Finul avec les membres du secrétariat général de l’Onu et les délégués des pays membres du Conseil de sécurité.
Ce que le Liban redoutait est arrivé : le Conseil de sécurité de l’Onu a renouvelé hier pour six mois le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), mais il a exprimé son intention de le réviser, en même temps que la structure de la force, à la fin du nouveau mandat, soit en juillet prochain, tout en affirmant son soutien à l’indépendance politique...