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Fléchettes Le oui mais (de Prague)

Bravo, Vàclav Havel. Prix Nobel de la paix, l’ancien président tchèque reste un penseur d’attaque malgré ses ennuis de santé. Il vient ainsi de rabrouer vertement l’Union européenne. Pour sa complaisance à l’égard de certaines dictatures, la cubaine en tête. Mais ce défenseur de la liberté a la dent un peu trop dure. Un jugement trop sévère (pour lui, l’Union « salit » ses idéaux). Et, surtout, une approche politique imprécise. Il prédit en effet que faire risette à Castro signifie que demain, l’Union va construire des bases de missiles pour la Chine, pour se laisser ensuite dicter ses décisions sur la Tchétchénie par Poutine, etc. La réalité et le réalisme, nous autres Libanais pouvons en témoigner devant le tribunal de Havel, sont autres. L’Union, pour nous la France d’abord, sans oublier les autres membres, tous des amis, des vrais, soutient fermement notre cause antitotalitariste, souverainiste et autonomiste. D’autre part, et notre propre opposition nationale en fait brillamment la démonstration vis-à-vis de la Syrie, on ne doit pas « salir » de ressentiment aveugle ou de haine un sentiment d’injustice que l’on éprouve à l’encontre d’États égarés. Par exemple, pour reprendre l’exemple de Cuba, sans la visite de concorde que le pape y a faite, sans son acceptation de recevoir Castro au Vatican, Dieu sait quelle purge atroce aurait frappé ces dissidents chers à Havel, privés de réceptions dans les cocktails d’ambassades occidentales. En somme, comme les arts martiaux asiatiques nous l’enseignent, dans un combat, la souplesse doit le disputer à la fermeté. C’est ce qu’il faut. Et l’excès en tout est un défaut. J. I.
Bravo, Vàclav Havel. Prix Nobel de la paix, l’ancien président tchèque reste un penseur d’attaque malgré ses ennuis de santé. Il vient ainsi de rabrouer vertement l’Union européenne. Pour sa complaisance à l’égard de certaines dictatures, la cubaine en tête.
Mais ce défenseur de la liberté a la dent un peu trop dure. Un jugement trop sévère (pour lui, l’Union «...