Rechercher
Rechercher

Actualités

« Tout est possible », affirme le Premier ministre à 48 heures de l’examen du projet Loi électorale : Karamé entretient le suspense (photo)

«Tout est possible », a déclaré hier le Premier ministre, Omar Karamé, à deux jours de l’examen en Conseil des ministres du projet de loi électorale, soulignant que « le Parlement pourrait voter une toute autre loi électorale que celle que lui transmettra le Conseil des ministres ». Par ailleurs, a-t-il dit en substance, le gouvernement pourrait également amender ou modifier la loi électorale que lui soumettra le ministre de l’Intérieur. Répondant aux questions des journalistes, le chef du gouvernement a déclaré que l’Exécutif a tenu parole en élaborant un projet de loi où le découpage électoral répond à des critères uniformes dans toutes les régions. Il a toutefois admis, tout en trouvant la chose normale, que le projet de loi ne pouvait satisfaire les intérêts de tous les candidats. Des candidats auxquels nul ne saurait contester « le droit de rechercher son propre intérêt », a-t-il dit. « Mais le projet pourrait été rejeté ou amendé en Conseil des ministres, et par la suite, le Parlement pourrait le modifier complètement. C’est cela la démocratie », a affirmé M. Omar Karamé. Le chef du gouvernement a désapprouvé les propos tenus par le ministre de l’Intérieur, Sleimane Frangié, qui a menacé de « brouiller les cartes », si les suffrages des chrétiens de Beyrouth se portent vers l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri. « Nous avons nos institutions et ce sont elles qui trancheront cette question », a-t-il souligné. M. Karamé s’est également démarqué de M. Hariri qui avait affirmé que le découpage électoral à Beyrouth induit la création de « barricades confessionnelles » à Beyrouth. « Ces propos m’étonnent, a dit M. Karamé, d’autant qu’ils émanent de quelqu’un que nous considérons comme non fanatique. Il a été le premier à réclamer l’adoption du caza, et de Bkerké même. Il a ensuite salué la décision de faire d’Achrafieh une circonscription indépendante. Je ne comprends pas son opposition. » Selon M. Karamé, considérer Beyrouth comme une seule circonscription électorale reviendrait à déroger à l’uniformité du critère utilisé pour le découpage. « Je suis toujours en faveur de la circonscription moyenne, a également affirmé le chef du gouvernement, mais c’est là un point de vue personnel. Nous nous plierons à la décision de la majorité. » Projet de voyage au Koweït Par ailleurs, le Premier ministre a reçu l’ambassadeur du Koweït, Ali Suleïman Saïd, avec lequel il a évoqué la possibilité d’une visite au Koweït. Celle-ci pourrait intervenir après la promulgation de la loi électorale, a précisé le diplomate. L’ambassadeur a par ailleurs reçu de M. Karamé l’assurance que les « obstacles » que rencontrent au Liban certains investissements koweïtiens seront aplanis. Il lui a également redit que le Koweït est toujours prêt à fournir du fuel ou du gaz liquide au Liban, à des taux préférentiels, comme il en avait été convenu, à un moment, avec le gouvernement sortant. Le Palais des Congrès En marge des entretiens qu’il a eus avec ses visiteurs, M. Karamé a fait une mise au point au sujet de l’annulation du projet d’expropriations pour la construction d’un Palais des Congrès à Beyrouth. Il a affirmé que le projet est en soi « excellent », mais que ses objections portaient sur des points de détail. Ainsi, a-t-il expliqué, le projet d’expropriation de 4 000 mètres carrés ne doit pas faire craindre que l’on ne trouve plus de superficie suffisamment grande, puisque l’État continue de disposer de 50 000 mètres carrés. Il a ajouté qu’en dix ans, il ne s’était pas présenté une seule société pour s’engager dans le projet sur la base d’une opération BOT. Enfin, il s’est plaint de ce que le projet, tel que mis au point par l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, créerait 3 000 nouveaux emplois qui paraissaient réservés uniquement à la population de Beyrouth.
«Tout est possible », a déclaré hier le Premier ministre, Omar Karamé, à deux jours de l’examen en Conseil des ministres du projet de loi électorale, soulignant que « le Parlement pourrait voter une toute autre loi électorale que celle que lui transmettra le Conseil des ministres ». Par ailleurs, a-t-il dit en substance, le gouvernement pourrait également amender ou modifier la loi...