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Aïn el-Héloué - Deux jeunes civils palestiniens blessés Des accrochages opposent le Fateh à Isbat al-Ansar

Le calme précaire de Aïn el-Héloué, le camp palestinien le plus peuplé du Liban, a été perturbé hier. Des accrochages qui ont duré une heure et quart ont opposé les miliciens du Fateh aux partisans de Isbat al-Ansar. Ce groupuscule islamiste, dont le chef Abou Mahjan est recherché par la justice et accusé de liens avec el-Qaëda, se faisait discret depuis plus de trois ans, tantôt refusant de prendre part aux accrochages qui opposent le Fateh à d’autres groupes islamistes, tantôt participant aux médiations pour qu’un équilibre précaire soit respecté. Hier donc, ce sont les partisans de Isbat al-Ansar qui ont ouvert le feu sur une unité du Fateh, au quartier Hattine, non loin du domicile du chef de la branche armée de l’OLP, dans le camp de Aïn el-Héloué, Maher Choubeita. Deux adolescents palestiniens ont été touchés par des balles perdues. L’un d’entre eux a été grièvement atteint. Ils ont été hospitalisés d’urgence. Dans un entretien téléphonique avec L’Orient-Le Jour, Choubeita a indiqué que « la situation dans le camp s’est détériorée depuis vendredi dernier, quand des membres du clan Dahabri ont tiré sur un officier du Fateh venu rendre visite à l’un de ses amis, habitant une maison non loin de celle de Amer Dahabri ». Rappelons que Amer Dahabri, appartenant au groupuscule fondamentaliste Jund el-Cham, avait été tué en septembre dernier lors d’un accrochage qui avait opposé ces fondamentalistes aux miliciens du Fateh. «Vendredi donc, des partisans de Isbat al-Ansar se sont joints au clan de Dahabri. Ce sont les mêmes qui sont impliqués dans l’accrochage de dimanche », a dit Choubeita, soulignant que « la médiation qui avait eu lieu samedi et dimanche avant-midi n’avait pas réussi ». Choubeita, qui était visé dans l’incident d’hier, a accusé une cinquième colonne d’avoir fomenté les accrochages. Il a également relevé qu’au bout d’une heure et quart, c’est le Fateh, à la demande du chef de l’OLP pour le Liban, Sultan Abou el-Aynaïn, qui a décidé de ne plus riposter, instaurant ainsi un cessez-le-feu de facto. Vers 17 heures, peu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les habitants de Aïn el-Héloué ont pris part à une manifestation pour appeler les parties en conflit à mettre un terme aux accrochages qui secouent régulièrement le camp, où régnait hier en soirée un calme précaire. Pat. K.
Le calme précaire de Aïn el-Héloué, le camp palestinien le plus peuplé du Liban, a été perturbé hier. Des accrochages qui ont duré une heure et quart ont opposé les miliciens du Fateh aux partisans de Isbat al-Ansar. Ce groupuscule islamiste, dont le chef Abou Mahjan est recherché par la justice et accusé de liens avec el-Qaëda, se faisait discret depuis plus de trois ans, tantôt...