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Tête-à-tête Lahoud-Sfeir à Baabda, avant le départ du patriarche pour Rome et Paris La 1559 n’a pas creusé de fossé entre les Libanais(photo)

Le président Lahoud et le patriarche Sfeir se sont mis en principe d’accord, hier, pour l’adoption de façon uniforme du caza comme circonscription, dans la prochaine loi électorale. Ils l’ont fait au cours d’un tête-à-tête au palais présidentiel de Baabda, qui a précédé la réunion quadripartite au palais consacrée à la loi électorale et un voyage que le chef de l’Église maronite doit effectuer à Rome et Paris. Dans cette dernière ville, le patriarche Sfeir doit rencontrer le président Chirac. C’est en termes conventionnels, elliptiques, que le chef de l’Église maronite a répondu au feu roulant des questions des journalistes qui l’attendaient à sa sortie du palais présidentiel, affirmant notamment qu’il ne voit pas en quoi la 1559 a creusé un fossé entre les Libanais. Le patriarche Sfeir, qui prenait congé du chef de l’État, a qualifié son entretien avec lui « excellent, comme d’habitude ». L’entretien a donné au chef de l’État l’occasion d’entendre de la bouche du patriarche Sfeir lui-même sa position à l’égard de la résolution 1559 de l’Onu, qui sera au cœur des entretiens de la personnalité ecclésiastique avec les officiels du Saint-Siège et le président Chirac. C’est avec beaucoup d’adresse que le chef de l’Église maronite a répondu aux questions des journalistes. Il a évité de répondre aux questions qui ont porté sur ce qu’il dira au chef de l’État français. « Nous dirons en conscience ce que nous croyons être dans l’intérêt du Liban », a-t-il répondu aux journalistes. Au sujet de la loi électorale, le patriarche a assuré que ses positions étaient proches de celles du président Lahoud, soulignant qu’il est en faveur de la circonscription qui permet aux électeurs et aux candidats de se connaître. On apprenait par la suite, de source informée, que M. Lahoud et le patriarche Sfeir se sont entendus sur l’adoption du caza comme circonscription électorale. Déjeuner de poissons Les deux hommes ont eu un entretien d’une heure, avant de poursuivre leur rencontre autour d’un déjeuner de poissons. Le chef de l’Église maronite a quitté le palais présidentiel à 14h30 et a été raccompagné par le président Lahoud jusqu’à la sortie. Répondant aux longues et pressantes questions des journalistes, le patriarche a déclaré, au sujet de la 1559 : « Nous verrons si cette résolution reflète des demandes israéliennes ou si elle est dans l’intérêt du Liban. » Prenant le contre-pied de ce que suggérait l’une des questions, le patriarche a ajouté qu’« il ne voit pas en quoi » la 1559 divise « si profondément les Libanais ». « Dites-moi où est ce fossé ? » a-t-il répondu. Au sujet de la proposition de référendum sur la 1559 avancée par le Hezbollah, le patriarche a déclaré que « du moment qu’il y a des élections législatives, ces élections remplacent le référendum ». Il a toutefois déploré une nouvelle fois le retard dans la promulgation de la loi. Enfin, le patriarche Sfeir ne s’est pas dit hostile, sur un autre plan, à l’abaissement de l’âge du vote, « si le Liban y trouve son intérêt ».

Le président Lahoud et le patriarche Sfeir se sont mis en principe d’accord, hier, pour l’adoption de façon uniforme du caza comme circonscription, dans la prochaine loi électorale. Ils l’ont fait au cours d’un tête-à-tête au palais présidentiel de Baabda, qui a précédé la réunion quadripartite au palais consacrée à la loi électorale et un voyage que le chef de l’Église...