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L’ancien chef de gouvernement confirme qu’il ne sera pas candidat aux législatives Hoss appelle à la constitution d’une troisième force

L’ancien président du Conseil, Sélim Hoss, a appelé hier la société civile dans toutes ses composantes à la constitution d’une « troisième force » autour de quelques constantes nationales susceptibles de mettre le Liban à l’abri d’un éclatement communautaire qui en ébranlerait les bases consensuelles. Pour M. Hoss, ces constantes sont cinq : l’application du volet de l’accord de Taëf relatif au redéploiement des forces syriennes, l’arrêt des ingérences politiques de la part des services de renseignements libanais et syriens, la réaffirmation de l’arabité du Liban, la lutte méthodique contre la corruption dans tous les domaines et l’accord sur une approche commune à l’égard de la résolution 1559 de l’Onu. En ce qui concerne le redéploiement des forces syriennes vers la Békaa, M. Hoss, qui s’exprimait dans le cadre d’une conférence de presse tenue à l’Ordre de la presse, a réclamé un accord d’État à État entre le Liban et la Syrie, dans lequel les deux pays conviendraient du volume des forces qui doivent être stationnées dans la Békaa, de la nature de leurs rapports avec les institutions libanaises, de la durée de leur séjour en territoire libanais, qui peut être prorogé tant que dure l’état de guerre avec Israël. Par ailleurs, M. Hoss a demandé la réunion régulière des institutions prévues par le Traité de fraternité, de coopération et de coordination libano-syrien (1991), notamment du Conseil supérieur libano-syrien, et la mise en place de l’Assemblée chargée de penser et de planifier la transition par étapes vers l’abolition du confessionnalisme, conformément à l’article 95 de la Constitution. Selon l’ancien chef de gouvernement, qui affirme avoir abandonné la vie politique pour « l’action nationale », et qui ne se portera pas candidat aux élections législatives, les Libanais doivent convenir de respecter la résolutions 1559, mais de demander que toutes les résolution de l’Onu portant sur le Moyen-Orient « soient appliquées simultanément », conformément à un calendrier-programme établi par l’Onu. « Mis à part ces constantes, a affirmé M. Hoss, les Libanais peuvent être en désaccord sur toutes les questions qui leur semblent opportunes. Le pluralisme n’est pas seulement normal, en démocratie, mais également un signe de santé. » « Cet appel, nous ne le lançons pas aux hommes politiques qui semblent avoir fait leur choix, se sont divisés en deux camps et se sont installés dans des retranchements à partir desquels ils s’invectivent et se qualifient les uns les autres de tous les noms, chacun tirant sa force de puissances étrangères et s’attribuant l’exclusivité du patriotisme », ajoute-t-il. L’appel de M. Hoss s’adresse à toutes les facettes de la société civile : chefs religieux, médias et journalistes, organismes économiques, syndicats, ordres professionnels, associations féminines, associations pédagogiques, penseurs, intellectuels et sociétés de bienfaisance, regroupements de professeurs et doyens d’universités et à « tous les citoyens responsables ».

L’ancien président du Conseil, Sélim Hoss, a appelé hier la société civile dans toutes ses composantes à la constitution d’une « troisième force » autour de quelques constantes nationales susceptibles de mettre le Liban à l’abri d’un éclatement communautaire qui en ébranlerait les bases consensuelles.
Pour M. Hoss, ces constantes sont cinq : l’application du volet de...