Environnement Les écologistes saluent le reboisement d’une parcelle controversée de la Forêt des pins

La nouvelle que l’État renonçait, sur avis du président de la République, Émile Lahoud, à utiliser une partie de la Forêt des pins de Beyrouth pour y établir une caserne des Forces de sécurité intérieure (FSI) a été très favorablement accueillie hier par les associations écologiques qui ont ébruité l’affaire. Rappelons que l’arrachage des pins dans une parcelle récemment boisée du jardin public a fait scandale cette semaine et provoqué un tollé auprès des écologistes et des habitants. Nature sans frontières et le comité de l’environnement de l’Ordre des ingénieurs ont publié un communiqué pour rendre hommage « à l’action conjointe des ONG et de la presse qui a permis de remporter cette victoire ». Le conseil municipal de Beyrouth, propriétaire du terrain et dont la décision a été vivement critiquée vu la rareté des espaces verts dans la capitale, a précisé hier que « dès 1999, les FSI ont demandé à la municipalité de mettre à leur disposition des terrains dans certaines parties de Beyrouth afin d’y ériger des casernes ». C’est la raison pour laquelle, toujours selon le communiqué, trois parcelles ont été consacrées à la construction de ces futures casernes dès le 20 janvier 2004, dont ce terrain controversé de 1 000 mètres carrés « qui se trouve hors du périmètre de la Forêt des pins, près du rond-point de Tayouné » (cette allégation ne convainc pas tout le monde, notamment certains écologistes interrogés). Le conseil municipal rappelle que la parcelle controversée était occupée illégalement et qu’« elle a été récupérée avec l’aide des FSI ».