Les parents des détenus libanais en Syrie veulent sensibiliser la communauté internationale à leur souffrance

Les parents des détenus libanais en Syrie ont initié hier une nouvelle campagne fondée sur la mobilisation de la société civile et de la communauté internationale pour la libération immédiate de ces prisonniers. Ainsi, huit drapeaux libanais circuleront au Liban, en France et aux États-Unis pour recueillir les signatures de citoyens libanais, mais aussi de personnalités étrangères et de congressmen américains, une sorte de pétition pour la libération des prisonniers. Les trois premiers drapeaux ont commencé à circuler sur les campus universitaires, notamment dans les facultés des lettres et des sciences de l’Université libanaise (UL-section II, Fanar). Les drapeaux seront regroupés le 29 janvier dans un sit-in central qui se déroulera en face de l’Escwa. Dans une conférence de presse hier à l’UL, les parents des détenus ont expliqué les motifs de leur démarche civique. « Cela fait plus de 15 ans que nos enfants sont torturés dans les prisons syriennes. C’est inadmissible que rien ne soit entrepris pour leur libération. Il s’agit d’une question humanitaire, qui concerne tous les Libanais, quelle que soit leur appartenance communautaire. Il faut que nos enfants soient immédiatement libérés », a indiqué Violette Nassif, membre du comité des parents, dont le fils Johnny fait partie du lot des militaires aounistes capturés par les forces syriennes le 13 octobre 1990. De son côté, Claude Hajjar, militante au sein de l’association Solide (Soutien aux Libanais en détention et en exil), a appelé à « l’union de tous les Libanais pour la libération de ces enfants ». « Actuellement, tout le monde est occupé par les élections, mais personne ne s’intéresse à ces êtres humains. Puisque nos dirigeants n’ont aucune conscience, il est temps de s’adresser à la communauté internationale, qui, si elle reste silencieuse, sera complice de ces crimes », a-t-elle indiqué. Les parents des détenus libanais en Syrie se rendront en principe jeudi à l’AUB pour que les étudiants du Liban continuent à signer les drapeaux.