Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Diplomatie - Feltman reçu hier par Hammoud Washington réaffirme son rejet de tout lien entre la 1559 et le dossier régional (Photo)

Washington a réagi hier à la multiplication des déclarations officielles libanaises au sujet des « dangers » que recèle la résolution 1559 du Conseil de sécurité, en assurant que cette résolution n’a rien à voir avec le conflit israélo-arabe ou le dossier palestinien. L’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, s’est rendu dans la matinée à cette fin au palais Bustros, où il a eu un entretien de près d’une heure avec le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud. Dans une déclaration à la presse au terme de l’entrevue, M. Feltman a affirmé avoir transmis au chef de la diplomatie, les « inquiétudes » de l’Administration américaine concernant « des déclarations que nous avons lues dans la presse ou entendues ailleurs, et selon lesquelles certains soutiennent l’application de la résolution 1559 parce qu’elle serait liée au dossier israélo-palestinien ou à quelque chose en rapport avec les Palestiniens », en allusion notamment à l’implantation des réfugiés au Liban. « J’ai assuré le ministre que le soutien américain à la 1559 est tout à fait indépendant de la question palestinienne », a insisté M. Feltman, après avoir indiqué qu’il a soulevé avec le ministre des Affaires étrangères une série de questions bilatérales. Lundi, rappelle-t-on, le président libanais Émile Lahoud avait réitéré son opposition à l’application de la résolution 1559 en l’absence d’une « paix juste » dans la région, jugeant que celle-ci représente un « danger » pour l’unité nationale. « Le Liban demande l’application des résolutions du droit international non encore mises en vigueur à ce jour dans la région et plus particulièrement les résolutions 194, 242, 338 », avait-il dit. La résolution 194 de l’Assemblée générale de l’Onu pose le droit au retour des réfugiés palestiniens, dont 400 000 sont enregistrés au Liban, alors que les résolutions 242 et 338 sont relatives au conflit israélo-arabe. M. Feltman n’a pas voulu répondre à la question de savoir si l’entretien a également porté sur les réserves exprimées par les autorités libanaises au sujet de ses déclarations concernant les élections législatives. M. Feltman, qui se rend ce week-end à Washington, réaffirme régulièrement l’attachement de l’Administration américaine à l’organisation d’élections libres et régulières, qui permettraient aux Libanais de choisir eux-mêmes leurs représentants à la Chambre. Jeudi, la sous-secrétaire d’État adjointe, Élisabeth Dibble, avait qualifié de « ridicule » la campagne officielle libanaise contre l’ambassadeur américain, avant d’affirmer que « Washington n’attendra pas la paix au Proche-Orient », pour faire appliquer la 1559. Après son entretien avec l’ambassadeur américain, M. Hammoud a reçu la visite du représentant personnel du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, en Irak, Achraf Kadi, qui était accompagné de M. Staffan de Mistura, récemment nommé par M. Annan pour le représenter en Irak. L’entretien a porté essentiellement sur les élections irakiennes et la situation en Irak. M. Kadi devait se rendre en soirée auprès de l’ancien chef du gouvernement, Rafic Hariri. Il était accompagné de son porte-parole, Ayman Safadi, et du chef du service d’information des Nations unies, Najib Friji.
Washington a réagi hier à la multiplication des déclarations officielles libanaises au sujet des « dangers » que recèle la résolution 1559 du Conseil de sécurité, en assurant que cette résolution n’a rien à voir avec le conflit israélo-arabe ou le dossier palestinien.
L’ambassadeur des États-Unis, Jeffrey Feltman, s’est rendu dans la matinée à cette fin au palais Bustros,...