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Actualités - CHRONOLOGIE

Sud - Beyrouth défend la résistance « légitime » du Hezbollah Le Conseil de sécurité invite les protagonistes à la plus extrême retenue

Dans la nuit de mardi à mercredi, le Conseil de sécurité de l’Onu, réuni à New York, a publié une déclaration au sujet des incidents sanglants survenus dimanche à la frontière israélo-libanaise, et qui ont fait, parmi les observateurs de l’Onust, un tué, le commandant français Jean-Louis Valet. Le texte, dont le président rotatif du Conseil, l’Argentin Cesar Mayoral, a donné lecture, s’établit comme suit : « Les membres du Conseil ont été briefés par le secrétariat général à la suite de l’attaque mortelle du Hezbollah contre une patrouille israélienne et de la riposte militaire israélienne, ce qui a provoqué la mort d’un observateur de l’Onu et blessé d’autres, le 9 janvier. Les membres du Conseil réitèrent leur appel aux parties de respecter les engagements pris sur la ligne bleue et d’exercer la plus extrême retenue. Les membres du Conseil rendent hommage à ceux qui ont perdu la vie ou ont été blessés au service des Nations unies, expriment leur plus profonde sympathie et leurs condoléances aux victimes et à leurs familles. Ils réaffirment l’impératif de respecter, en toute circonstance, la sécurité et la sauvegarde du personnel des Nations unies. » Même son de cloche, évidemment, de la part du secrétariat général, qui a également publié une notice faisant part de la mort de l’officier français et signalant qu’un de ses camarades suédois a été blessé, lors d’une mission sur la ligne bleue. Il répète que les observateurs ont été atteints par un tir de barrage de l’armée israélienne, suite à l’explosion d’une bombe posée par le Hezbollah lors du passage d’une patrouille israélienne, du côté israélien de la ligne bleue, dans la zone des fermes de Chebaa. L’action du Hezb ayant tué, indique encore le secrétariat, un soldat israélien et blessé trois autres. Le secrétariat condamne l’escalade et fait assumer aux deux parties la responsabilité de la sécurité du personnel onusien déployé dans la région. Il presse le Liban et Israël d’exercer la plus extrême retenue et de ne plus mettre en péril le calme relatif qui règne sur la ligne bleue depuis six mois. Le communiqué libanais Répondant aux assertions de l’Onu, la délégation libanaise au palais de Verre a publié, sur instructions du palais Bustros, la mise au point suivante : « La déclaration du Conseil de sécurité évoque dans son premier paragraphe, une “attaque mortelle”. Il s’agit en fait d’une charge, attribuée au Hezbollah, posée sur le bord de la route. « Cette bombe visait une patrouille israélienne dans la région des fermes libanaises de Chebaa occupée par Israël. » Ce qui signifie que l’action en question était un acte de légitime résistance à l’occupation. Il convient en tout cas de signaler que le Liban a réussi à faire amender deux projets de déclaration plus sévères pour lui que celui retenu par le Conseil de sécurité. Notre correspondant diplomatique, Khalil Fleyhane, précise que mardi le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a relancé expressément une deuxième fois son homologue algérien, Abdel Aziz Belkhadem, dont le pays représente le bloc arabe au sein du Conseil de sécurité. Pour qu’il multiplie les démarches en vue d’une déclaration équilibrée. L’Irak Sur un autre plan, le ministère des Affaires étrangères a publié un communiqué mettant en garde les ressortissants libanais qui souhaitent se rendre en Irak contre les aléas d’un tel voyage. Le communiqué s’adresse plus particulièrement aux routiers. Car, comme nous l’avons signalé hier, le convoi de camions libanais ciblant l’Irak se trouve bloqué depuis quelques jours à la frontière de ce pays avec la Syrie. Parce que Bagdad boucle ses barrières dans le cadre de la protection de son processus d’élections, prévues pour la fin du mois. Par ailleurs, le ministre Hammoud a conféré hier avec l’ambassadeur tunisien, Nazih Zerouak, avec Charles Rizk, représentant du chef de l’État au sommet de la francophonie, avec l’ambassadeur d’Arabie saoudite, Abdel Aziz Muhieddine Khoja. Hammoud doit voir aujourd’hui le vice-Premier ministre cubain, José Roman Fernandez Alvarez, arrivé hier de Damas.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le Conseil de sécurité de l’Onu, réuni à New York, a publié une déclaration au sujet des incidents sanglants survenus dimanche à la frontière israélo-libanaise, et qui ont fait, parmi les observateurs de l’Onust, un tué, le commandant français Jean-Louis Valet. Le texte, dont le président rotatif du Conseil, l’Argentin Cesar Mayoral, a donné...